du ministere des Moudjahidines,vers un ministere de l'histoire

Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidines à Skikda

De ministère des Moudjahidines vers un ministère de l’Histoire ?

La prise en charge des moudjahidines sur les plans social, psychologique et de santé et la préservation du patrimoine historique afin d’y imprégner les générations futures de sa valeur intrinsèque. Tels sont les deux importants axes sur lesquels s’articule la politique du ministère des Moudjahidines, selon les déclarations du ministre de tutelle, Tayeb Zitouni, lors de la rencontre qu’il a animée, mardi à la salle auditorium du cabinet du wali, dans le cadre de la célébration du 59ème anniversaire des offensives du Nord-Constantinois du 20 aout 1955, qui a été rehaussée par la présence d’une délégation ministérielle de onze éléments, du directeur général du Centre national des archives, Abdelmadjid Chikhi, des organisations de masse (Organisation des moudjahidine, Organisation nationale des enfants de chouhada, Organisation nationale des anciens combattants….). L’importance que revêt la manifestation a incité les organisateurs a mobilisé les effectifs de la direction régionale des Moudjahidine mais également des directions de wilaya de Constantine, Annaba, Taref, Guelma, Jijel et Souk Ahras, qui sont placées sous tutelle de la ville du 20 Aout 1955.

Le ministre, fils de chahid et ancien directeur de wilaya des Moudjahidine, a tenu à mettre en relief les efforts consentis par l’Etat, à travers le Plan d’action du Gouvernement adopté récemment par les deux Chambres, en vue de revaloriser le statut du moudjahid et aussi du chahid. A cette occasion, il a réitéré le message de courtoisie adressé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à tous les combattants de la Révolution à travers le pays.

Le plan d’action du ministère des Moudjahidine consistera, selon toujours l’interlocuteur, à la mise en œuvre d’une série de mesures. Citons-en les plus importantes : régulariser la situation socioprofessionnelle des moudjahidine et leur assurer en fonction des classements catégoriels effectués à l’échelle des wilayas et des augmentations salariales conformément à la réglementation en vigueur, les conditions d’une vie digne de leur statut ; l’interdiction de fermer les musées du Moudjahid, au nombre de six à l’échelle du pays, correspondant à celui des Wilayas historiques, et leur dotation en matériels et équipements ultramodernes au profit du grand public ; organiser régulièrement des séminaires dans les wilayas dans le souci de valoriser les événements historiques respectifs à chacune d’elle, en y mettant également l’accent sur la torture ; la collecte des témoignages vivants et les éditer et la production de longs-métrages (films, documentaires, …..) pour illustrer le combat d’hommes et de femmes ayant été à l’origine de notre indépendance.

L’objectif recherché au travers de ces dites-mesures n’est autre que d’ériger ce ministère en ministère de souveraineté. En conclusion, le ministre des Moudjahidine a promis que la célébration du 60ème anniversaire du 20 aout 55 sera plus grandiose, comme elle sera sanctionnée par une remise de prix en guise d’encouragement au profit de la presse qui a accordé une plus ample importance à la manifestation. Un peu de sport au menu avec le Mémorial de Sadek Nefla, ancien joueur de la Jsms décédé en 2013, qui a vu la confrontation des vétérans de l’ESG de Guelma et la WJS de Skikda, remportée par les premiers par le score de 4 à 2. Le sport a été également la première activité que Tayeb Zitouni a eu à inaugurer au port de plaisance de Stora, en donnant le coup d’envoi du semi-marathon placé sous la houlette de la Ligue de wilaya d’athlétisme.

En fin de journée, le ministre a visité l’exposition qui s’est déroulée au Palais des arts et de la culture. Dans le hall d’entrée, il a pu prendre connaissance des articles publiés dans la presse de l’époque, mettant en exergue les exactions commises à l’encontre des populations locales et le flagrant parti-pris des journalistes de l’Hexagone dans leur mission basique de rapporter les faits historiques. Au niveau de la grande salle, les fans seront comblés par les découvertes qu’ils auront à subir : des documents authentiques illustrant le soutien des Etats égyptien, marocain, soudanais et tchèques à la Guerre d’Algérie.

A titre d’information, le ministre a baptisé le projet des 600 logements sociaux de Bouabaz du nom de Zada Messaoud et le Musée du moudjahid du valeureux combattant et homme d’Etat décédé le 16 avril 2013, Ali Kafi.



A.BOUKELOUA