Trois mille signataires ont interpellé ainsi les autorités locales pour solutionner un certain nombre de problèmes.
Las de vivre dans des conditions, souvent, inacceptables, les habitants de la commune de Essebt, au sud-est de Skikda ont décidé de réagir à leur façon.
Ils n’ont pas barricadé la route ni fermé le siège de leur APC. Non, ils ont fait circuler une pétition pour dénoncer leur calvaire et exiger qu’on trouve des solutions rapides à leurs attentes.
«On a réussi à collecter plus de 3.000 signatures. On a présenté cette pétition au P/APC qui a accepté de nous recevoir il y a déjà plus de dix jours et nous a promis de trouver des solutions rapides aux doléances les plus urgentes. Seulement, on attend toujours» témoigne l’un des initiateurs de la pétition.
Les habitants de cette commune estiment que leur région est restée trop longtemps en marge de tout développement «Notre commune accuse un grand manque en matière d’hygiène», estiment les habitants et ils n’ont pas tort. Le cadre de vie dans cette commune laisse vraiment à désirer mais les habitants préfèrent plutôt évoquer d’autres soucis plus graves, à leur sens
«Imaginez un peu ! Notre commune est située entre deux grands barrages, le Zardezas et celui de Bekkouche, alors que plusieurs cités et quartiers de la ville ne voient l’eau qu’une fois par mois. C’est inacceptable», rapporte un habitant.
Effectivement, à Essebt, il persiste encore une grande désorganisation dans la distribution de l’eau.
Quelques quartiers sont abondamment arrosés et d’autres restent en marge «Les habitants des 90 logements, du quartier ancien et du centre-ville restent les plus concernés par la rareté du liquide précieux», rapportent les habitants.
Ces derniers insistent également sur le manque de moyens sanitaires. Ils rapportent que leur commune avec ses 20.000 habitants ne dispose que d’un simple dispensaire qui ferme ses portes à 16h.
«La nuit, on doit toujours se rabattre sur l’hôpital d’Azzaba. Ce n’est pas si évident car les moyens de transports manquent le soir», rajoute un autre habitant en relevant que l’APC dispose d’une ambulance mais qui malheureusement, reste éternellement garée au parc communal.
Cette situation ne concerne pas uniquement les habitants du chef-lieu de commune mais ceux des 5 agglomérations secondaires également.
Pour revenir à la pétition, ses 3.000 signataires demandent, entre autres, de solutionner le problème de l’eau comme une première urgence et de veiller aussi à assurer une permanence au niveau du dispensaire.
Nos tentatives de recueillir l’avis du P/APC sont restées vaines.
Photo: La ville semble être livrée à elle-même
Khider Ouahab
Posté Le : 25/09/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan; texte: Khider Ouahab
Source : elwatan.com du lundi 21 sept 2015