L'animation nocturne, durant cette saisonestivale, change de cap. La construction d'une nouvelle agglomération dénomméeSidi Djillali, eu égard à une ancienne appellation du vieux quartier embryon decette nouvelle extension urbanistique, entreprise dès les années 80, expliquece phénomène. L'armature urbaine du centre-ville belabbesien n'est animéepratiquement que dans la matinée.L'après-midi, certains espaces connustentent de maintenir un semblant d'animation, notamment au niveau des crémerieset c'est tout, et ce mis à part les belles avenues de détente noctambule qui nedésemplissent pas, dès le coucher du soleil.L'autre Sidi Bel-Abbès, nocturne, c'est unpeu l'ex-Bremer, derrière le monticule de Sidi Yacine et Sidi Djillali où plusde 60% de la population de la ville est officiellement résidante, nous dit-onau siège de la wilaya. Le soir venu, le centre-ville n'est plus cet anciencoeur palpitant de Sidi Bel-Abbès, la ville a fait une mue vers le nord-est.L'explosion de cette périphérie encore endifficulté en terme de besoins socio-éducatifs n'occulte pas l'ambiance del'activité commerciale, cafés, cybercafés, fast-foods, multiservices,crémeries, pizzerias... encombrés et qui sont pratiquement nés par le biais durecyclage des rez-de-chaussée. Cette conversion palpable s'adapte aux multiplesbesoins de ces milliers de résidents «noyés» dans des centaines de bâtimentsqui ont poussé et où l'on continue du côté des pouvoirs publics à glorifier parl'opération «LSP» dont Sidi Djillali ville est un maillon.En ces lieux, l'ambiance et l'animationestivale sont garanties. L'on ne dort pas assez du côté des 1.400 logements,cités feu Benhamouda, Djawhara, Mimosas, et autres sites frappés de chiffres.Ces espaces, telles des ruches, offrent toutes sortes de dégustations faisantle bonheur des adultes et des enfants qui fuient la canicule en se réfugiantdans les multiples places et placettes promues «promenades nocturnes». Desactivités sportives, spécialement le football, occupent les jeunes par le biaisde tournois, et ce durant les après-midi. Les fêtes familiales sont célébrées,malheureusement, dans des conditions difficiles dans cette nouvelleagglomération qui possède aussi ses tares, et ce en attendant une grande sallecomme la célèbre Racha. Tout n'est pas rose.Cette soudaine et rapide explosion de lanouvelle périphérie, à savoir Sidi Djillali ville, ne cesse de précipiterchaque jour que Dieu fait de nouveaux maux sociaux engendrés par le chômage.Une courte virée peut, si besoin est, ébranler certaines certitudes du côtéjardin, de ces espaces qui ont englouti des vergers, des terres agricolessacrifiées au profit de cette zone d'habitat érigée par un éminent besoinsocial, notamment après les exodes ruraux des années 70 et 90. En dépit de toutcela, l'hospitalité est légendaire en ces espaces refuges.
Posté Le : 22/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Kadiri
Source : www.lequotidien-oran.com