La société mixte algéro-finlandaise (CMA-SAMPO) de Sidi Bel-Abbès ambitionne, à la demande du gouvernement, de doubler sa capacité de production en passant de 500 à 1.000 moissonneuses-batteuses, à partir de cette année. L'enjeu, selon Bachir Dehemi, président du directoire SGP Equipag, est de renouveler la totalité du parc moissonneuses-batteuses dont l'âge dépasse les 20 ans et réduire les pertes de grains lors des campagnes moissons-battages évaluées à 25% en moyenne par machine, soit près de 15 millions de tonnes par campagne.
«Nous perdons quatre milliards de dinars par an à cause des anciennes moissonneuses-batteuses», a précisé Dehemi, lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, en présence du ministre Cherif Rahmani, de l'ambassadeur de la Finlande en Algérie et du DG de l'entreprise finlandaise SAMPO.
Mieux, cette entreprise (CMA de Sidi Bel-Abbès) qui a été fermée pendant 3 ans, et qui renaît avec ce partenariat avec la Finlande depuis 2010, ambitionne de développer des contrats d'exportation.
«Nous avons déjà eu une demande, elle est actuellement à l'étude», précise Bachir Dehemi, en soulignant qu'actuellement l'entreprise se porte bien, paye convenablement ses salariés, réalise même un excédent qu'elle envisage d'investir pour un développement durable.
Pour rappel, cette nouvelle société est détenue à 38% par la partie finlandaise et à 62% par la partie algérienne.
Le président de la SGP mécanique précise que le taux d'intégration prévu est de 43% pour 2013, avec l'objectif d'atteindre les 63% d'ici 2014, assurant ainsi la production de 1.000 moissonneuses-batteuses par an. La demande en moissonneuses-batteuses actuellement est importante.
«700 demandes sont déjà déposées par les agriculteurs pour l'acquisition de ces engins agricoles», a déclaré le conférencier, en insistant sur la nécessité d'information.
«Il faut parler davantage du soutien spécifique accordé par les pouvoirs publics pour inciter les agriculteurs et les propriétaires de moissonneuses-batteuses à renouveler leurs machines», a-t-il dit.
Le conférencier explique que l'acquisition de nouvelles moissonneuses-batteuses aujourd'hui est financée à hauteur de 70% par l'Etat. Il rappelle que chaque agriculteur qui accepte de remplacer sa machine aura le droit à un soutien de l'Etat de 7 millions de DA, soit 70% de son prix, dont 1 million de DA comme prime à la casse. La banque financera, quant à elle, les 30% restants, sous forme de crédit leasing.
Le ministre de l'Industrie, de la PME, et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani, a affirmé lors de son intervention que son secteur ambitionne de créer un pôle industriel dans le machinisme agricole à Sidi Bel-Abbès «pas loin d'une industrie automobile avec l'installation de l'usine de Renault» à Oued Tlélat, dans la wilaya d'Oran, a-t-il indiqué.
Et avec, d'un autre côté, la fabrication en Algérie de tracteurs Massey Fergusson à Constantine avec le partenariat américain.
Pour le ministre, cette série de projets réels qui se concrétisent, dont certains sont déjà très avancés, permettra le transfert du savoir-faire à nos jeunes, à nos ingénieurs. Et ce, en plus de la création de l'emploi et la promotion de la sous-traitance que ce soit avec les entreprises publiques ou privées.
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Posté Le : 15/01/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: skyscrapercity.com ; texte: M. Aziza
Source : Le Quotidien d'Oran du mardi 15 janvier 2013