Sidi Bel Abbès - Des habitants exigent l’aménagement d’un espace vert

Les habitants de la cité 85 logements ont observé avant-hier un sit-in dans le quartier de Sidi Djilali pour protester contre «l’accaparement» d’un espace vert par un entrepreneur privé qui compte lancer une promotion immobilière.

La colère au sein de la population a commencé à gagner du terrain avec le lancement, jeudi dernier, des travaux d’étude du sol pour l’installation du chantier de construction.

Selon les habitants de la cité, le promoteur affirme disposer d’un acte de propriété et d’un permis de construire dûment délivré par les services de l’APC, «alors qu’une décision préfectorale datant de 2016 reconnaît aux riverains de disposer de cette parcelle de terrain et son aménagement en espace vert», disent-ils.

Cette parcelle longtemps laissée à l’abandon apparentait à l’agence foncière de la wilaya qui, selon les habitants, qui avait pris l’engagement de procéder à sa délimitation et la mettre à la disposition de l’association de quartier.

«Nous ne comprenons pas le revirement de l’agence foncière et cette boulimie chez les promoteurs à bétonner tous les espaces devant servir à accueillir des aires de jeu pour les enfants des cinq cités mitoyennes», explique M. Miloua Ismaïl, responsable du comité du quartier des 85 logements.

Il affirme, à ce propos, que l’ancien wali, M. Saci, avait officiellement déclaré que cet espace ne pouvait en aucun cas servir d’assiette pour la réalisation de nouveaux logements.

Pour M. Kandsi, président d’une association de défense des espaces verts à Sidi Bel Abbès, l’APC doit assumer ses responsabilités et cesser de délivrer des permis de construire et à préserver les espaces verts qui subsistent encore dans le quartier de Sidi Djilali.

Il faut dire que la gestion du foncier urbain ne cesse, depuis quelques années, de soulever la réprobation de la population locale qui assiste, presque désarmée, à la disparition des espaces verts. L’opacité dans la gestion du foncier urbain au chef-lieu de la wilaya semble ne pas connaître de répit malgré les promesses d’un changement claironnées par les «officiels» quant à la conduite des affaires publiques.



M. Abdelkrim