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Sétif - CHU de Sétif: Des bienfaiteurs au secours d’un grand malade



Sétif - CHU de Sétif: Des bienfaiteurs au secours d’un grand malade


Dans la discrétion totale, des bienfaiteurs ont mis fin aux infiltrations des eaux pluviales (étanchéité) et réglé le problème du chauffage.

Lancé en novembre 2019 (voir El Watan du jeudi 14 novembre 2019), le coup de gueule des professionnels de la santé et des 72 malades hospitalisés au service de pneumologie du CHU de Sétif, privé de chauffage durant deux longues années, n’a pas été entendu par les officiels. Désintéressés, des bienfaiteurs ne sont pas restés de marbre.

Dans la discrétion totale, ils ont mis fin aux infiltrations des eaux pluviales (étanchéité) et réglé le problème du chauffage, au grand soulagement des occupants du service.

«Nous saluons l’intervention de ces bienfaiteurs qui ont tenu à garder l’anonymat», révèlent à El Watan les professionnels de l’unité exerçant sans le minimum syndical.

«Depuis 2007, le service n’a pas obtenu le moindre équipement. Le déficit en outils de travail altère notre mission et la prise en charge des malades. A cause d’une développeuse, la radio est à l’arrêt. Envoyé à Alger pour réparation, le fibroscope n’est toujours pas récupéré. Les spiromètres, la thorascopie ainsi que les auxymètres, nous font encore défaut», précisent une nouvelle fois nos interlocuteurs.

Soulignons que le service de pneumologie n’est pas un cas isolé dans un CHU qui a fait son temps. Prenant en charge des patients d’un bassin de plus de sept millions d’habitants, le centre hospitalo-universitaire Saâdna Mohamed Abdenour de la capitale des Hauts-Plateaux, construit à la fin des années 1930, n’est plus fonctionnel et tombe en ruine.

Soumis à une forte pression, le service des maladies infectieuses, où les personnels font de leur mieux, n’est pas beau à voir. Vétuste, exigu et menaçant ruine, l’espace où s’entassent trente lits pour les deux sexes, empoisonne la vie aux praticiens, aux malades et à leurs proches restant sans voix face à une situation des plus affligeantes.

Troué ici et là, le toit du couloir, menant au service de neurologie où le décor n’est guère reluisant, vous donne une idée sur la désastreuse situation d’un CHU plongé dans le coma.

Outrés par l’indifférence des autorités qui n’ont jamais voulu mettre un terme à cette situation plus que déplorable, des médecins et paramédicaux exercent dans des conditions des plus difficiles.

«Catastrophique, la situation du CHU de Sétif n’est pas le souci majeur des walis et des ministres de la Santé qui n’ont jamais voulu prêter attention à nos doléances et réclamations. Il est inutile de continuer dans la politique du rapiéçage. Celle-ci a non seulement montré ses limites, mais consommé de grosses mannes financières pour un résultat nul. Une wilaya de plus de 2 millions d’habitants a besoin d’un autre CHU qui est une urgence absolue», fulminent sous le sceau de l’anonymat de nombreuses blouses blanches à bout…


Kamel Beniaiche


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