Publié le 08.06.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
IMED SELLAMI
À l’initiative du Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica), une journée d’information suivie d’une visite guidée a été organisée, mardi 4 juin, à la cimenterie d’Aïn-El-Kébira (Sétif) au profit des représentants de la presse locale. Cette journée a été l’occasion pour la Société des ciments d’Aïn-El-Kébira (SCAEK) de présenter sa plus grande cimenterie, ses performances et sa compétitivité dans la production d’un ciment de qualité supérieure.
Débutée aux environs de 9h, cette visite guidée, menée par son Pdg, M. Laïd Khaber, a permis de faire découvrir aux médias, le processus de production du ciment, depuis l’extraction des matières premières en passant par le broyage, la cuisson, le contrôle de qualité jusqu’à l’emballage du ciment.
L’initiative qui a eu pour thème «Processus de fabrication du ciment et la protection de l’environnement» vise, selon le PDG de la SCAEK, Laïd Khaber, à renforcer les liens avec les médias et à faire découvrir aux représentants de la presse tous les aspects relatifs au fonctionnement de cet outil de production stratégique, ainsi que sa nouvelle gamme de ciment pour différents usages.
Ainsi, accompagnés du PDG de la SCAEK, de cadres de l’entreprise et de la responsable de la communication au groupe Gica, les journalistes ont pu visiter toutes les installations concernées et discuter directement avec leurs responsables respectifs, tous de jeunes cadres algériens possédant, nous dit-on, le savoir-faire nécessaire.
Notre visite a commencé par la carrière centrale, propriété de la SCAEK, dont les réserves lui permettent de faire face aux besoins d’exploitation à long terme, avec une durée de vie probable de ces carrières supérieures à 100 ans. La cimenterie, qui couvre une superficie de près de 220 hectares, tire les principales matières premières à partir du gisement de Djebel Medjounes et l’argile «mame» de Theniet Mouloutou à quelques kilomètres seulement de l’usine de fabrication. C’est là où sont mélangées les deux principales matières premières (calcaire et argile), avant leur acheminement par bande transporteuse jusqu’au site de production. Des équipes y travaillent en continu, alors que de gros engins font des navettes sans relâche entre les sites d’extraction et les installations réservées au mélange et au stockage des matières premières en question.
Ces dernières auxquelles s’ajoutent celles du gypse et du sable sont 100% locales. La deuxième étape de notre visite a été longuement consacrée à la 2e ligne de production additionnelle de deux millions de tonnes, entrée en fonction en 2017 et adossée à la première ligne. Après une explication sur les mesures strictes de protection et de prévention en vigueur dans le complexe de fabrication du ciment, nous nous dirigeons vers les installations principales de cette nouvelle ligne de production.
À première vue, celle-ci impressionne autant par sa conception innovante que par la taille de ses équipements de production et fonctionnant complètement à l’aide d’un système automatisé depuis la carrière jusqu’à l’expédition du produit, via le laboratoire de contrôle de la qualité, le broyage, la cuisson et le stockage. Cette phase de production, indique le PDG, concerne la fabrication du clinker et du ciment, sauf que pour le ciment, il faut, en plus de ce processus, doser les différents constituants avant de les broyer, afin d’obtenir une poudre très fine et homogène.
La gestion de la chaîne de fabrication de dernière génération est, selon les cadres dirigeants de la SCAEK, parfaitement maîtrisée par les ingénieurs algériens qui possèdent les compétences requises sur les plans technique, professionnel et managérial.
Notons que la cimenterie d’Aïn-El-Kébira a une capacité de production annuelle de plus de 3 millions de tonnes de ciment réparties en 5 gammes, à l’instar du ciment normal et rapide, le ciment pour les sols agressifs, le ciment destiné à la réalisation de grands ouvrages d’art et le ciment pétrolier certifié au standard de l’Americain Petrolium Institut et qui est utilisé dans les puits de forage d’hydrocarbures et les plateformes offshore.
La cimenterie d’Aïn-El- Kébira a également lancé la production de ciment dans des sacs de 25 kilogrammes afin de faciliter la manutention.
Selon le Pdg, la SCAEK a exporté en 2023 plus de 1 200 000 tonnes vers différents pays d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique latine et d’Europe. La démarche qualité adoptée par l’entreprise a permis à cette société d’être créditée de plusieurs certificats ISO qui lui ont valu de décrocher le prix algérien de la qualité et deux certifications «API» Americain Petrolium Institut pour le management, selon les normes américaines et la seconde relative à la qualité du produit «ciment pétrolier», avec en 2022 la certification «CE» pour un produit conforme aux normes européennes.
Pour le Pdg, Laïd Khaber, la SCAEK a atteint un savoir-faire et un niveau de développement tels qu’elle peut incontestablement affronter la concurrence sur les marchés étrangers et offrir un produit de qualité supérieur répondant aux normes internationales. Des investissements lourds, qui ont également permis à cette cimenterie d’être dotée de filtres à manches de haute technologie pour le traitement des poussières et la préservation de l’environnement.
Imed Sellami
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/06/2024
Posté par : rachids