Bachir Hadjadj est un écrivain Algérien et militant des droits de l'homme. Il a vécu la colonisation française de son pays puis le régime étouffant de Boumédiène après l'indépendance. Son ouvrage "les voleurs de rêves", mêle étroitement l'histoire d'un pays à celle d'une famille: la sienne.
l'auteur retrace l'évolution de la société algérienne : pauvreté, analphabétisme, humiliation et arbitraire vécus avec fatalité. Sans chercher à gommer la domination patriarcale arabe, la détresse des femmes soumises à l'époux tout-puissant, ni la colonisation française, ses injustices, son racisme. Jusqu'à la guerre d'indépendance vue par la population prise en otage entre FLN et armée française puis aux jours amers de l'après-révolution.
Bachir Hadjadj est né en 1937 en Algérie ,il a grandi dans un petit village de la région de Sétif, au milieu des hauts plateaux du Nord de l’Algérie. Ce village s’appelle aujourd’hui Chelghoum Laïd, mais du temps de la colonisation de l’Algérie par la France, il portait le nom de Châteaudun du Rhumel.. Il fréquente les lycées de Constantine et de Sétif, et se retrouve, en 1957, sans sursis - pour fait de grève -, sous l’uniforme militaire comme appelé du contingent en Algérie. Libéré, il prend une inscription à la faculté des sciences à l’université de Grenoble, mais rejoint bientôt l’ALN sur la frontière tunisienne. Démobilisé en 1962 comme officier, il reprend ses études à la faculté des sciences de l’université d’Alger. Il participe activement à la vie politique et syndicale, lors des premières années de l’indépendance, pour l’émergence d’une Algérie démocratique et d’une société moderne. C’est ainsi qu’il est responsable étudiant au sein de l’UNEA, puis ingénieur dans une société industrielle d’Etat. Le coup d’Etat de Boumediène en 1965 met fin à l’espoir d’une vie démocratique et l’amène à quitter l’Algérie en 1972. Il fait ensuite carrière au sein d’institutions de lutte contre le sous-développement en Afrique sub-saharienne, comme spécialiste du développement industriel et des PME. A la retraite aujourd’hui, il milite pour la démocratie et le respect des droits de l’homme.
Jeudi 18 octobre 2007, le Prix Seligmann 2007 contre le racisme lui est attribué pour son livre « Les voleurs de rêve ».
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Posté Le : 11/11/2014
Posté par : Slash
Source : http://www.babelio.com