Saïda n'a plus besoin de visa !

A l'instar des pays arabes et sous-développés, notre Algérie vénérée, ne pouvant faire exception à la règle, implicitement insoucieuse et explicitement sujette à la morsure saignante du terrorisme, s'est vue dépossédée de ses têtes prometteuses, qui étaient et demeurent exportées «clés en main», gratuitement et avec exonération de toutes les taxes douanières, accord d'association avec les pays bénéficiaires oblige ! Nombre de ses matières grises, poussées - le dos au mur - par des cas de force majeure ou désemparées devant des situations de statu quo, en prenant le chemin de Habacha, où, paraît-il, personne n'est maltraité, harcelé ou persécuté (chemin qui paradoxalement fait disparaître périodiquement et tragiquement par son triangle des Bermudes nos malheureux harraga !) et qui restent attachées par le cordon ombilical à la mère patrie, essayent, par tous les moyens officiellement permis et officieusement disponibles, à faire profiter un tant soit peu leurs compatriotes des quelques avantages dont ils disposent... En effet, des fidèles Saïdéennes et Saïdéens dispersés à travers les territoires, qui exigent non seulement le visa mais aussi le test ADN, ont eu l'ingénieuse idée, assistés de leurs concitoyens qui n'ont aucune autre alternative que leur Beyt El-Atik, de fonder une famille saïdéenne en créant une association «ASSIO» (Association des Saïdéennes et Saïdéens In et Out), et dont le forum est «saidalgerie.net». Ainsi, Saïda est depuis on ne peut plus heureuse, comme son nom l'indique, de découvrir avec grande satisfaction qu'elle n'a désormais plus besoin de visa pour voyager comme bon lui semble à travers le globe terrestre, afin de rendre visite sur place à ses enfants qui, de leur côté, auront l'occasion et l'opportunité spatiotemporelle de lui témoigner toute leur affection charnelle. Le dernier geste d'amour maternel de ses fidèles Saïdéens «out» fut matérialisé par l'acquisition de quatre appareils d'hémodialyse destinés à soulager les reins de la maman chérie, et dont même le transport aurait été assuré à domicile. Malheureusement, le labyrinthe bureaucratique qui exige le test d'ADN - sine qua non - à des êtres non vivants, mais qui peuvent sauver des vies, a fait avorter l'opération ! Néanmoins, les membres «in» et «out» de cette fenêtre d'espoir bourdonnent dans les bas-fonds loin des projecteurs, autour de ruches qui promettent du miel pur qui servirait à guérir la mère adorée et la délivrerait de toutes ses souffrances. N'est-il pas dit dans le saint Coran que le miel se distingue par sa particularité efficace de guérison !