Saida - 08- La guerre de libération


Puisque l’occasion se présente à la veille du déclenchement de la révolution algérienne et que le premier Novembre Madame NAAMAOUI Djamila « Bent El Oudjdia » est invitée au siège de la Radio de SAÏDA, je vais parler de son chef, le responsable du Commando Zonal de la Zone 6 Mascara-Saida je cite l’officier de l’ALN :MOHAMED BENCHIKH dit LACHBOR né en 1933 à SAIDA, marié sans enfant à deux femmes une qui habite la Cité Daoudi Moussa et une seconde qui habite Hassasnas toutes deux vivantes.
Après avoir passé trois années au Maroc, il revient à Saida ou il fréquente le quartier populaire e la MARINE et particulièrement ses cafés maure visités souvent par la police française et son âme damnée le Brigadier Clément GRETZ. Un jour lors d’une descente police le brigadier GRETZ gifla MOHAMED BENCHIKH. Ce dernier rejoignit le maquis et jura de se venger. Ce fut fait un 27 Avril 1957, jour ou le brigadier fut envoyé ad patres expier ses crimes. LACHBOR opérait seul en Région 3 surtout à EL GAADA. Un jour de printemps 1959, il se rendit près de la Ferme du Colon SIMON, sur la route de WAGRAM à moins de deux KM à vol d’oiseau de la C.A.O chez SOUYAH Aissa à midi sous sa tente ou il se sustenta. Il demanda à son fils SOUYAH Berrezoug d’aller couper les fils téléphoniques car il avait l’intention d’aller seul faire irruption chez le colon, prétextant une embauche. Face au couple, il exhiba sa mitraillette BERETTA, ligota le mari tout en leur promettant la vie sauve si elle lui remet toutes les armes et les munitions qui se trouvaient dans la ferme. Ce qui fut fait, les armes furent chargées dans la 403 du colon et prirent le chemin du maquis.
Devant les ratissages incessants et la présence quasi permanente des commandos de chasse dans le maquis ainsi que celle du groupe d’intervention mis en place par le Colonel Bigeard sans oublier bien sur les dénonciations et les retournements de veste en cette année 1959, il a été décidé de créer un commando zonal urbain sous le commandement de Mohamed Benchikh LACHBOR avec MADANI Bouziane, BENTHABET Kada dit KADA Moustache, BOUZID Ali dit OUAHCH EL FALLA et enfin DJAMILA BENT EL OUDJDIA. Leur cache se trouvait dans la ferme des MEKALLAKH à la sortie sud SAIDA. Tous les quatre sont d’anciens maquisards, gradés, intrépides au point d’opérer pendant le jour au nez et a la barbe des commandos Georges sensés être au courant de tout, en se repliant par l’oued Saida. L’Armée Française leur attribua plus de soixante attentats à leur actif. Parfois ils passaient juste derrière la patrouille des commandos avec un sang froid étonnant qui frise la folie. Puis arriva le jour fatidique du 07/12/1959.au petit matin, la ferme fut encerclée par la Légion et les Georges alors qu’un HALF TRUCK barrait le sentier avec à son bord les délateurs encapuchonnés dans leur djellabas prêts a payer au cas où le tuyau s’avérerait faux. Une intense fusillade s’ensuivit et ne s’arrêta que lorsque nos djounouds n’eurent plus de munitions. il y eut des morts du coté français alors que KADA MOUSTACHE et OUAHCHELFALLAH tombèrent au champ d’honneur les armes à la main. LACHBOR,DJAMILA et MADANI BOUZIANE furent pris vivants ,exhibés devant la population de SAIDA avec un poignard entre les dents et la liste des gens condamnés par le FLN collée sur la poitrine de LACHBOR .MADANI BOUZIANE fut tué le même jour a quelques mètres du carrefour de BOURACHED ,ligoté à un arbre et dépecé vivant par les commandos algériens.
MOHAMED BENCHIKH passa une nuit chez les commandos Georges ou il souffrit le martyr cherchant par tous les moyens le renseignement ainsi que les armes de la ferme SIMON. Le matin il les promena sur la route de HASSASNA, les fit descendre à proximité d’une Ferme puis s’enfuit pieds nus pour être rattrapé à l’est d’AIN ZERGA chez les ouled ELALMA DES GOUACEMS tout près de la Goubba de SIDI GACEM. Le chien arrivé en premier lui dévora le sexe et le bas ventre, jusqu’à l’arrivée du Sergent Chef ZAIRI SEGHIER du Commando Georges qui l’égorgea sur place. La nuit deux frères du Douar l’enveloppèrent dans un haïk de femme et l’ensevelirent jusqu’en 1984 ou ses os furent transférés au cimetière des chouhadas de SAÏDA. Maintenant pourquoi aucun édifice ou rue ne porte le nom de ce valeureux chahid ? Idem pour BOUZID ALI « OUAHCHELFALLAH » ????????????Une école porte le nom de BENTHABET KADA à BOURACHED !!!!!!



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