Cibdi, 16 heures, hier. Abdelkrim Bahloul salue le public et le jury. Le réalisateur est ému et refuse le micro qu'on lui tend. Il ne dira rien de l'histoire du « Voyage à Alger » mais invite la salle à discuter avec lui, au café, après la projection. Une projection inédite. Car le film, finalisé en juillet 2009, n'a été vu qu'une petite dizaine de fois, à Paris et au Festival de Namur. « Le voyage à Alger » est un portrait fort et poignant : celui d'une femme courageuse - veuve de guerre et mère de six enfants -dans la jeune Algérie indépendante. Bahloul est fier de ce film. Son septième (un bon chiffre). Il a raison. Le long-métrage est excellent. On y verse une petite larme. On rigole, aussi… Et l'on se demande comment ce récit « raconté au passé, sans rancune, sans crainte et sans nostalgie » peut ainsi serrer et exalter les cœurs.
« Cette histoire est vraie, de A à Z. C'est la mienne. Le petit garçon, c'est moi », répond Bahloul.
Le réalisateur porte ce film depuis longtemps. Il aurait aimé le tourner avec plus de moyens, sur la côte d'Azur ou en Corse, dans une Algérie reconstituée pour le grand écran. Pas de grande fresque. La production fut plus modeste. D'où une mise en scène parfois un tantinet académique. Pas grave. Cela participe au charme de ce « Voyage », qui n'a toujours pas de distributeur et qui, plus que les projecteurs d'Angoulême, mérite un prix dimanche soir. Inch Allah.
Posté Le : 28/08/2010
Posté par : infoalgerie
Ecrit par : Olivier Sarazin
Source : www.sudouest.fr