Saida - Cheb Mami

Biographie de Cheb Mami



Biographie de Cheb Mami
Né en 1966. Une des figures marquantes du raï.
Découvert grâce à l’émission de la télévision algérienne Alhane wa Chabab en 1982 puis promotionné en France e en Europe en 1988, Mohamed Khelifati, alias Cheb Mami, enregistre en 1991, son album Let Me Raï, en Californie (USA). Depuis, il fait son chemin à travers le monde. Né le 11 Juillet 1966 à Saïda. Il deviendra en l’espace de quelques années, le premier nom marquant de l’histoire du Raï au niveau international, bien avant même Cheb Khaled et Cheb Kader. Longtemps marginalisé comme la plupart des musiciens de Raï, oublié même par la télévision et la radio, boudé ensuite par les radios françaises, Cheb Mami fait lentement son chemin, tout d’abord à travers les fêtes de mariage et de circoncision où, dès l’âge de 12 ans il gagne une solide réputation d’animateur de banquets. Le Raï circule alors en cassettes et sous le manteau. Conçues de manière artisanale, elles se répandent dans la rue. Formant ses premiers rythmes sur de simples bidons d’huile, Cheb Mami s’impose par sa voix, dès l’âge de 12 ans, mais sa première reconnaissance officielle viendra quatre ans plus tard, par l’interprétation d’El Marsani à la RTA, qui commence à officialiser ce courant marginal. Ce premier pas dans la carrière sera relayé par l’intérêt que lui porte Boualem, producteur de « Disco Maghreb ». Quelques années plus tard, Michel Levy lui ouvre les portes du Showbiz français, puis international. Arrivé un an avant la consécration officielle du Raï en France (Le concert de Bobigny en 1986), Cheb Mami sort rapidement du circuit « producteurs de Barbès »par trop arnaqueur, pour enregistrer deux albums. Mais celui qui se passionne autant pour Oum Kaltoum que pour Stevie Wonder voit sa carrière rapidement écourtée par deux obstacles : les critiques qui jugent son Raï un peu paresseux, trop ethno et manquant de sérieux et un service militaire de deux ans. Pendant que la vague raï continue à se répandre en Europe et au Japon et que Cheb Khaled et Cheb Kader deviennent les nouvelles révélations du « blues » Maghrébin, Mami, affecté ç un régiment des transmissions d’Oran, jouit d’un statut largement privilégié, animant les spectacles dans les casernes et se payant même le luxe de l’enregistrement de deux cassettes et de la participation à des galas publics. Son style et son nom refont surface lors de sa rentrée parisienne en Mai 1989 à l’Olympia, à Paris. « Let me Raï » combine l’accordéon de ses premières années à une guitare légèrement flamenco, une percussion toute en finesse et des cuivres qui relayent un synthé plus discret pour faire passer des titres comme Yo yo, Hawlou, Doha alia aux paroles sans grande originalité mais dans un blues qui ne fait pas le bonheur de tous ; la plupart des radios françaises l’ont boudé et l’APC (FIS) d’Oran ferme les portes du lieu de naissance du raï aux chebs et aux chabates. Ayant épousé une citoyenne néerlandaise (1994), Mami va vivre entre la France et les Pays bas et, après une traversée du désert qui aura duré trois ans, il reviebnt avec Saïda, enregistré au mois de Novembre 1994, à Los Angeles. D’une identité double, à la fois bédouine et citadine, Mami a su conserver les accents pour servir un raï métissé, original, auquel s’ajoutent les courants exterieurs : rap, raggamuffa, funk, reggae. Un croisement musical qu’il accomplit à la perfection dans l’album Saïda, cet enregistrement n’est qu’un aboutissement mérité.



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