Relizane - Autres Waadas, Ziaras, Rakb, Ta3m

Waâda de Sidi Abderrahim d’El Bordj



Une tradition ancestrale qui se perd Considérée comme l’une des manifestations culturelles les plus importantes de la région après celle de Sidi M’hamed Benali (Relizane), la waâda de Sidi Abderrahim est en train de perdre de son attrait au fil des années, au grand dam des nombreux adeptes qui y trouvent l’occasion de se rencontrer le temps d’un week-end, une fois par année. C’est au cours de ces dernières années, et au fur et à mesure que le temps passe, que cet événement tend à perdre de son charme en laissant place, en guise de manifestation, à des jeux improvisés et à des marchands de jouets pour enfants et de casse-croûte alors qu’habituellement, elle est pavoisée pour recevoir les Hamdaouas qui constituaient la principale attraction de cette fête. Même la fantasia, prisée par de nombreux visiteurs, a disparu de la scène voilà déjà trois années. C’est d’ailleurs le cas dans l’édition de cette année qui vient d’avoir lieu le week-end dernier. Une édition marquée par le mauvais temps, qui a perturbé le peu de charme qui restait à cette fête. L’état des lieux a frappé les visiteurs dès leur arrivée au niveau de la place où le seul attroupement qui attirait l’attention se rapportait aux exhibitions de matrag, effectuées par un cheikh et ses élèves. A quelques pas de la scène, de nombreux enfants accompagnés de leurs parents s’affairaient autour des marchands de jouets. A part cela, rien d’autre n’indiquait qu’une waâda se déroulait en cette période. Même l’odeur du couscous, ce repas succulent servi à cette occasion et pour lequel les habitants se disputaient auparavant, était absente. Le couscous constituait une aubaine pour les nombreux démunis qui venaient se remplir la panse. Cette fois-ci, hélas, seules quelques familles ont décidé de perpétrer la tradition pour des invités triés sur le volet. Le déplacement de la fête auprès du marabout, situé au sud du village, dans l’après-midi du jeudi, n’a pas changé grand chose dans le spectacle offert, exception faite pour le recueillement sur le mausolée de ce saint tout en écoutant la récitation du Coran par de jeunes tolbas. Là aussi, les nombreuses tentes dressées habituellement par les familles venues des contrées environnantes ont par enchantement disparu, confirmant que la descendance de Sidi Abderrahim s’est arrêtée avec la disparition des anciennes générations. Seuls les membres de quatre familles des Semaïcha, une tribu de cette descendance, ont décidé de continuer sur la trace de leurs ancêtres en occupant les lieux. Ils ont même eu le mérite d’amener leurs enfants avec eux en vue de les inviter à perpétuer cette tradition à l’avenir, et ce, en dépit des contraintes rencontrées, notamment l’absence d’éclairage des lieux qui les a obligés à servir leurs couscous à la va-vite et dès le crépuscule, et dont ne bénéficiera qu’une poignée de convives. Une telle situation, estiment certains nostalgiques du passé, est en partie encouragée par la passivité des autorités locales qui ne font rien pour assurer le maintien de cette manifestation à son niveau d’antan. Un événement qui sert à remplir le vide culturel dont souffre le village, malgré son statut de chef-lieu de daïra. Pour d’autres, la solution pour remédier à cette situation reste tributaire de la mise en place d’une association à même de réglementer cette waâda et lui donner un caractère juridique adéquat. Un projet qui, hélas, a été avorté l’année dernière juste après la mise en place de ses premiers jalons. Ce qui aurait permis à cette association de concrétiser ses nombreux projets visant à faire connaître ce marabout à travers l’organisation de conférences par des chercheurs et historiens, de rassembler sa nombreuse descendance éparpillée à travers le pays, à l’image des nombreuses familles habitant Oued Rhiou ainsi que celles implantées près de El Houamiel, dans les environs de Boussaâda. Les nouvelles générations pourront avoir ainsi une idée sur l’historique de ce saint et ses relations avec ceux de la région, comme Sidi Kadda et Sidi Hamadouche, des saints avec lesquels il avait des relations particulières. Loin de se décourager, les initiateurs du projet sont toujours décidés à rééditer cette initiative et relever le défi. Alors à ouled Sidi Abderrahim de se manifester pour honorer leur aïeul!


je suis un de descendant de ce marabout par ma mère ( mahi kheira) et je voudrai bien vous aider veuillez me contacter .
zergoug abdelkader - proffésseur de physique - Mohammadia w mascara, Algérie

02/03/2012 - 28132

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