Des centaines d’hectares utiles pour la culture céréalière sont pollués par d’importantes quantités de plastique abandonné par les exploitants qui les utilisent pour l’irrigation.
A la veille de l’entame de la campagne labours-semailles, des centaines d’hectares utiles pour la culture céréalière sont la proie, actuellement, d’importantes quantités de plastique, préalablement utilisées par les exploitants dans leur irrigation. En effet, au lendemain de leur récolte, les agriculteurs ont abandonné ces terres voilées de films noirs sans se soucier du danger que constitue cette matière sur la fertilité du sol.
«En principe, ces exploitants auraient dû effectuer une opération de nettoyage avant de quitter ces terres», a déclaré un médecin, qui précisera pour la circonstance que ce plastique abandonné négligemment dans la nature n’est pas sans conséquence sur le milieu environnemental.
«Cette matière, difficilement dégradable, demeure alors un polluant durable dans le temps», a-t-il affirmé, en précisant que le polyester a une durée de vie pouvant atteindre 1.000 ans.
Ainsi, il est aisé d’imaginer les retombées néfastes de cette négligence sur la nature et en particulier le sol. A cela, gageons que ce plastique, qu’on enterre dans le sol avec l’opération du labour, influera aussi, selon un averti, sur le degré de perméabilité du sol et affectera, par ricochet, sa productivité.
Devant cette situation déplorable, c’est le mutisme au niveau des services de l’agriculture.
«Au moment où l’Etat plaide pour la diversification de son économie en s’orientant essentiellement vers l’agriculture, les responsables locaux semblent, jusque-là, ne pas prendre au sérieux cette lente dégradation du sol productif», a souligné Miloud, un ex-cadre de l’agriculture, qui ajoute: «Normalement, un exploitant doit veiller au respect d’un cahier des charges dûment établi par les services de l’agriculture lui imposant toutes les mesures de nettoyage après la campagne maraîchère.»
Ainsi, à quelques semaines du début de la campagne labours-semailles, qui sera certainement lancée en fanfare, les services de l’agriculture ne semblent guère inquiétés par le danger de ce plastique, alors qu’en fait il pousse au rétrécissement de la surface utile pour l’agriculture.
Issac B
Posté Le : 17/09/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Issac B
Source : elwatan.com du samedi 17 septembre 2016