L’état des lieux n’est guère reluisant.
Les citoyens continuent de dénoncer le sort désastreux réservé aux espaces verts, se basant sur la dégradation continue du cadre de vie dans les centres urbains. Pour eux, l’état des lieux n’est guère reluisant en matière de paysage naturel urbain, et ils interpellent de nouveau les autorités locales pour une amélioration de leur environnement à travers une opération d’envergure de reboisement, d’aménagement et de réhabilitation des espaces verts.
Sur ce volet, les usagers du chemin communal reliant Relizane à Bermadia auront constaté de visu des palmiers, plantés à la sortie ouest du chef-lieu de wilaya, jaunis, déshydratés et dégradés, faute d’entretien, alors qu’ils étaient destinés à donner un meilleur aspect à ce tronçon routier. Face au lycée Ahmed-Francis de Relizane, le jardin public délaissé complètement a perdu son aspect verdoyant au profit d’un espace triste, jonché de mauvaises herbes, où élisent domicile toutes sortes de reptiles et d’insectes. Censé permettre aux visiteurs du jardin de respirer l’air pur et les senteurs de fleurs diverses en cette saison, le jardin en question est devenu plutôt un espace agressif.
En l’absence d’associations de défense de l’environnement, les espaces verts et forestiers ne cessent de subir des dégradations, au point où on les voit rétrécir d’une année à l’autre.
Plutôt préoccupés par les programmes de réalisation de logements, la municipalité et les pouvoirs publics ne semblent pas se soucier de l’ampleur de cette avancée du béton au détriment de tout ce qui est vert et l’impact qu’elle aura à l’avenir quant aux espaces permettant aux habitants de la ville de respirer et d’atténuer ainsi les méfaits de la pollution de l’environnement.
Car aucun des jardins publics et des espaces verts (ceux-ci existent uniquement sur les plans des lotissements et disparaissent par enchantement une fois les lotissements achevés) n’est réellement entretenu ou fonctionnel, alors que les habitants, notamment les vieux, les retraités et autres, éprouvent les pires difficultés à dénicher un coin tranquille pour se reposer.
De ce fait, le chef-lieu de wilaya, contrairement aux autres agglomérations, contraint ses habitants à parcourir des kilomètres pour permettre à leurs enfants de se défouler. Fort heureusement, la forêt urbaine ouest a été clôturée pour la réalisation d’un parc citadin, autrement son espace et ses arbres auraient disparu au fil des années à la faveur de l’avancée du béton.
Photo: L’ancien jardin public, face au lycée Ahmed-Francis de Relizane, dans un état d’abandon. © D. R.
E. Yacine
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Posté Le : 12/02/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : E. Yacine
Source : liberte-algerie.com du mardi 11 février 2020