Décidément le phénomène de l'abattage clandestin des arbres de la forêt de Aïn Sedjra semble résister à toutes les forces, sinon comment expliquer ce mutisme total affiché par les responsables sensés défendre ce patrimoine d'une grande importance et d'impact, aussi bien sur la nature que sur le plan écologique.
Cette forêt, d'âge millénaire, située tout le long de la RN°10 entre Aïn Beida et la Meskiana, est victime d'agression barbare par des êtres humains inconscients qui viennent la déplumer d'une façon sauvage sans qu'ils soient inquiétés ; pire encore, ces indues personnes se sont implantées fortement en y installant des équipements de coupe à large rendement puisque des centaines d'arbres sont décimés chaque jour.
Pour rappel, les organes de presse sont harcelés à maintes reprises par l’association «Addem» qui surveille de près tout ce qui a rapport avec la nature, ces journalistes ont signalé ces agressions, mais il semblerait que les responsables ont à chaque fois fait la sourde oreille, la preuve est donnée sur les lieux, puisque ces agresseurs se multiplient par dizaine, notamment en pareille période où le charbon devient un produit très coûteux notamment à l'approche de la fête de l'Aïd du sacrifice.
Nous le disons à haute voix, la forêt de Aïn Sedjra, seul poumon de la région des «Haracta» est en danger, et la responsabilité de tous est fortement engagée ; il incombe à tous les responsables et à tous les niveaux de stopper ce massacre qui vient à bout de centaines d’arbres âgés de dizaines d'années.
Ces massacreurs ont même «amélioré» leur façon de «tuer» ces richesses en utilisant des tronçonneuses pour doubler de férocité contre ces arbres dans le seul but de produire du charbon, il n'y a qu’à voir les boulevards de la ville de Aïn Beida pour mesurer l'importance de ces crimes contre la forêt, d'ailleurs ce produit, le charbon, dépasse même les frontières de la wilaya pour attérir à Constantine, distante de plus d'une centaine de kilomètres sans que ces massacreurs ne soient interceptés par les services de contrôle.
L'un des organes de presse a diffusé il y a de celà deux ans un documentaire qui démontre la dimension de ces abattages clandestins, mais les responsables en charge de ce patrimoine sont restés insensibles à ce sujet.
L'association pour le développement durable et l'écologie militante Addem présidée par M. Bendada M., la seule au niveau locale qui a pu s'imposer à l'échelle nationale et internationale grâce aux multiples activités ayant trait avec la nature, notamment les forêts et autres espaces verts, d’ailleurs à chaque fois que ces sites sont menacés ou agressés, Addem ne ménage aucun effort pour alerter à grande échelle les responsables locaux.
Pour ce qui est de l'abattage de la forêt de Aïn Sedjra dont le massacre reprend de belle manière chaque année en pareille période, l'associaition Addem réagit énergiquement en utilisant tous les canaux pour diffuser le danger qui menace de disparition cette richesse d'intérêt national.
De par son importance et sa physionomie écologique, la forêt de Aïn Sedjra qui allonge la RN10 reliant Aïn Beida à la wilaya de Tébessa a été choisie par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour l'implantation d'un projet pluridisciplinaire des sports et dont les travaux ont été déja lancés depuis plus d'une année.
Ce projet servira, selon sa fiche technique, de centre de regroupement des équipes nationales pour plusieurs disciplines.
Moussa Chtatha
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Posté Le : 24/08/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: dakaractu.com ; texte: Moussa Chtatha
Source : LeSoirdAlgerie.com du dimanche 23 août 2015