Oum-El-Bouaghi - TRANSPORT

Crash d'avion d'Oum El Bouaghi: La solidarité active des habitants de Ouled Gacem





Les habitants de la région ont prêté une assistance salutaire aux équipes d’intervention.

Oum El Bouaghi.
De notre envoyé spécial

La nuit de mardi à mercredi était glaciale, longue et pénible pour les éléments de la Gendarmerie, de l’ANP et de la Protection civile qui ont déployé tous leurs efforts pour extirper les corps des victimes du crash survenu mardi vers midi.

La région du sinistre, dans la commune de Ouled Gacem, a connu un incroyable rush, une marée humaine venue de toutes les mechtas ; des véhicules et autres engins affluaient en direction du lieu du crash.

Toutefois, les habitants de la région, qui connaissent parfaitement le site, nous ont informés que vu la difficulté du terrain, sans leur aide, les corps constitués ne pouvaient venir à bout d’une mission qui s’annonçait à la fois ardue et périlleuse.

C’est ce qui a été confirmé au crépuscule, lorsque les responsables de l’opération ont fait appel aux jeunes de la région pour un ultime coup de main, car il ne fallait surtout pas laisser les corps sur le site de l’accident.

L’un des civils, Hassan, nous dira: «C’est vers la tombée de la nuit que des gendarmes et des sapeurs-pompiers nous ont demandé de les aider pour le transport des corps, une opération périlleuse et extrêmement difficile. Rien que pour un seul corps, nous étions obligés d’être huit personnes.»

Et d’ajouter: «Nous avons pu transporter 20 cadavres jusqu’à 20h, d’autres l’ont été jusqu’à 22h et je pense que tous les corps ont été récupérés.»

Nous avons pu, à notre tour, parcourir le chemin d’une distance de 6 km vers le lieu du crash. Il nous a fallu un guide, Hamza Kerroun, et deux heures de marche pour y arriver avec énormément de peine.

Sur les lieux, nous avons été impressionnés par la vue de l’arrière du gros porteur qui est restée pratiquement intacte, tandis que l’avant de la carlingue était en pièces, puisqu’il a subi tout l’impact contre le flanc de Djebel Fertas.

Les débris s’étalaient sur une grande surface. Un train d’atterrissage, des sièges ou encore des tôles, dans un décor macabre typique de ce genre de catastrophes.

Les civils qui avaient pris part au transport des victimes nous avaient relaté des images de corps déchiquetés, une situation difficile pour tout le monde.

C’est ce que nous avons ressenti chez tout ce monde qui devait supporter, en plus de l’horreur du drame, le climat, mais surtout une tension qui les rendait très susceptibles.

D’ailleurs, il nous a été interdit de prendre des photos et nous n’avons pu obtenir la moindre information. Nous avons appris par la suite que c’était certainement la visite du vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, qui était la cause de toute cette agitation, au demeurant injustifiable.

Sur le chemin du retour, nous avons croisé le chef de la région militaire venu s’enquérir de la situation, certainement pour préparer la venue de son supérieur.

La mission des experts dépêchés pour l’enquête déterminera les causes de ce crash

N. Benouar



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