Oum-El-Bouaghi - Associations de la société civile

Aïn Beïda (Oum El Bouaghi) - La société civile rattrape le «ratage» du 5 Juillet





Après une première sortie organisée comme d’habitude par les responsables locaux de la ville de Aïn-Beïda jugée d'un goût d’inachevé car la fête de la double commémoration de la jeunesse et de l'indépendance qui a coïncidé avec le 5 du mois de juillet en cours n'a pas drainé une foule digne de l’événement.

Qualifiée de ratage, cette sortie dont les causes sont éventuellement le fait que ce soit un jour de repos ou peut-être l'effet des grandes chaleurs qui sont venues s'ajouter aux retombées du jeûne qui ont poussé les gens à rester chez eux.

Le docteur Benyerbah N., imam de la mosquée El Atiq ne croyant pas à ces échappatoires n'a pas voulu laisser passer cette occasion, profitant d'un «ders» avant le prêche de vendredi, l'imam considérant que tout le mois de juillet peut être une occasion pour rendre hommage aux valeureux chahids qui ont libéré le pays du joug colonial.

Un appel est lancé par l'imam pour un deuxième rendez-vous, un appel visant la famille révolutionnaire, les responsables locaux et tous les fidèles aux principes de la Nation.

Hier, devant l'entrée principale de la mosquée, un mouvement inhabituel a caractérisé les environs immédiats de la mosquée, car dès les premières heures, des femmes et des hommes ont investi par dizaines, voire par centaines les lieux avec des drapeaux aux couleurs nationales.

A dix heures précises, heure prévue pour le départ, un bus prend en charge les personnes âgées et les handicapés et se dirige vers le cimetière, les autres hommes et femmes parés de grands drapeaux ont préféré allonger le boulevard menant vers le carré des martyrs qui se trouve à plus de 1.00 mètres à la sortie nord de la ville à pied dans un cortège bien organisé.

Arrivés devant le cimetière, les participants ont observé une minute de silence en mémoire des chouhada suivie d'un prêche plutôt patriotique donné par le docteur Benyerbah rappelant le devoir que doit chacun de nous envers ceux qui ont libéré le pays.

«Ne méritent-ils pas qu'on leur rende visite chaque jour, en édictant quelques versets coraniques et hadiths honorant les chouhada pour un au-delà meilleur?»

Certains moudjahidine ont porté des témoignages de la barbarie pratiquée par le colonialisme ce qui a fait vibrer les femmes qui ont accompagné le cortège à réagir avec des youyous interminables.

Moussa C.


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