Qui peut arrêter les boucheries sur les routes du Grand-Sud '

L'enrichissement de la vie économique, la croissance des activités commerciales et la hausse de la fréquence routière dans la vaste partie du Grand-Sud du pays ont entraîné, en conséquence, une augmentation des accidents de la route.La preuve à l'appui, la série noire et les carnages routiers qui se répètent, se poursuivent et qui se ressemblent dans cette grande zone de l'immense territoire national, ont causé la mort de plus d'une trentaine de personnes en l'espace de vingt jours seulement.
Après les trois terribles accidents de la route survenus les 15 et 29 octobre dernier dans les wilayas du Sud du pays, notamment à Naâma, In-Guezzam et Ouargla et plus précisément à travers les communes de Moghrar, Hassi-Messaoud et S'fissifa où 21 personnes avaient péris sur les lieux des accidents, voilà un autre accident, mortel, vient d'arracher la vie à sept personnes dans une collision spectaculaire qui s'est déroulée, avant-hier soir, à In-Guezzam.
La Protection civile a fait état, hier lundi, du décès de sept personnes, dont six totalement carbonisées, dans une collision mortelle entre deux véhicules de type 4X4 survenue près de la wilaya d'In Guezzam, à l'extrême-Sud du pays. Un événement horrible qui vient de secouer, une fois de plus, la conscience des automobilistes. Le drame s'est produit dimanche soir, vers les coups de 19h15, au niveau de la route nationale (RN1) en allant vers la wilaya de Tamanrasset, à 25 km du chef-lieu de la wilaya d'In-Guezzam, lorsqu'une violente collision entre deux véhicules utilitaires s'est produite, entraînant ainsi le décès sur place de sept personnes, dont six complètement carbonisées, et 19 autres ont été blessées, c'est ce qu'a déclaré, avant-hier, le directeur de la Protection civile d'In-Guezzam, en l'occurrence le lieutenant-colonel Abdelkader Statoua.
Intervenant sur le lieu du désastre, des équipes relevant de la Direction de la Protection civile locale, en collaboration avec les services de la commune et ceux de la santé ont transféré les corps des victimes vers la morgue de l'hôpital d'In-Guezam, où ont été également évacués les blessés, a précisé le lieutenant-colonel Abdelkader Statoua.
Immédiatement après cet accident dramatique, une enquête a été diligentée par les services de sécurité compétents pour déterminer les circonstances exactes de ce nouveau tragique accident. Ainsi, l'hécatombe routier poursuit ses « massacres » sur les routes du pays.
Le 15 octobre dernier dans la commune de Moghrar sise dans la wilaya de Naâma, sept personnes avaient laissé la vie dans un effroyable accident routier, lors d'un violent télescopage entre un camion semi-remorque et un bus de voyageurs, alors que dans la wilaya d'Ouargla, au Sud du pays, une violente collision entre un minibus transportant des travailleurs et un camion semi-remorque s'est produite durant la même date du mois d'octobre dernier, entraînant la mort sur place de onze passagers et blessant un autre, selon un bilan rendu public par la Gendarmerie nationale de Hassi-Messaoud.
Par ailleurs, la Délégation nationale de la sécurité routière (DNSR) avait fait état, en juillet dernier, de 13.501 accidents corporels survenus sur les routes algériennes au cours du premier semestre 2024, à travers lesquels 16.776 véhicules légers, 1.434 véhicules lourds, 441 de véhicules transport en commun et 3.595 motocycles ont été impliqués dans ces accidents.
Selon le bilan de la DNSR, plus de 40% des conducteurs impliqués dans les accidents de la circulation détiennent un permis de conduire dont l'ancienneté est de moins de 5 ans alors que 16% des automobilistes sont titulaires d'un permis probatoire de moins de deux ans. Dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière, la DNSR a signé une convention avec le Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist). Cet accord prévoit la mise en place d'un système informatique pour surveiller le parcours des candidats au sein des auto-écoles les obligeant à respecter la période légale de formation.
Durant les huit premiers mois de l'année en cours, la barre des 2.000 victimes des accidents de la route a été franchie et de loin, tandis que près de 10.000 autres blessées ont été, également, dénombrées, selon un rapport établi par le Commandement de la Gendarmerie nationale.
Sofiane Abi