Ouargla. De notre bureau Le but, dit-on à l'académie locale, est de rehausser la moyenne de la wilaya et permettre à 2691 candidats recalés de la première session de passer au CEM. Les résultats sont attendus dans peu de temps mais la donne la plus signifiante qui accompagne cette information est que les enfants de plusieurs zones reculées de la wilaya telles que El Bhour, Berrahmoune, Delalai pour ne citer que ces noms, sont pénalisés dès le premier palier de l'enseignement par le manque d'enseignants en langue française. 14 écoles de la wilaya de Ouargla enregistrent une absence totale d'enseignants de français et la plupart des écoles primaires vivent une instabilité du corps enseignant sinon un important déficit notamment pour les zones non dotées de logements pour les maîtres d'école nommés par l'académie. Il a même été constaté au fil des années que les enseignants et surtout les enseignantes de français ne regagnaient pas leur poste d'affectation quand ils sont situés dans des localités éloignées faute de logement et de moyens de transport.Le résultat est connu : les enfants n'apprennent pas le français et se retrouvent handicapés à vie. On le voit chez les collégiens, les lycéens et les diplômés de l'université qui se font renvoyer lors des tests d'embauche entre autres parce qu'ils ne maîtrisent par les langues étrangères. Ceci d'autant plus que la solution en usage à l'académie de Ouargla est la dispense des examens trimestriels pour arriver à des dispenses même de fin de cycle élémentaire, c'est-à-dire qu'en 4 années, l'enseignant de français n'a pas été déniché alors que le français en tant que langue vivante va les accompagner tout au long de leur cursus scolaire. Quand on sait que les élèves d'El Bhour dans la daïra de N'gouça, distante d'à peine 45 km de Ouargla ne passent pas les épreuves de français, on comprend pourquoi le taux d'échec aux examens du BEF et du bac reste aussi important et pourquoi les langues étrangères se font rares dans la région.
Posté Le : 25/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houria Alioua
Source : www.elwatan.com