La wilaya de Ouargla

Carrefour important depuis l'antiquité, Ouargla était le centre d'une activité commerciale florissante pour les caravanes et les nomades venant du nord du pays en direction du sud et de l'Afrique centrale. La région de Ouargla conserve Jusqu'à présent des sites et des vestiges qui ne cessent d'attirer l'attention des anthropologues, tels que l'ancienne ville de Sedrata et le site de N'kouça. Couvrant une superficie de 270.000km2, la wilaya de Ouargla anciennement wilaya des oasis, regroupait un territoire beaucoup plus vaste, englobant les actuelles wilayas d'El Oued, Ghardaïa, Biskra, Tamanrasset, Illizi et Laghouat. Wilaya à vocation agropastorale, spécialisée dans la phoeniculture, Ouargla a été largement entraînée dans un programme de rénovation des techniques de culture qui ont donné foi aux fellahs de cette région du pays. Le désert, grâce aux différents travaux entrepris dans le contexte des plans de développement, n'est plus ce qu'il était. Il n'est plus cette image stéréotypée au paysage lunaire, mais une vaste région qui possède de fortes potentialités agricoles et industrielles, lui conférant une position de véritable pôle de développement. Un pôle stimulé surtout par l'autre principal objet de spéculation: les hydrocarbures, qui depuis leur découverte dans les années 1950, ont constitué avec les puits de Hassi-Messaoud le centre vital de l'industrie pétrochimique du pays. Cette manne du ciel, qui a attiré la main d'œuvre locale et étrangère, est une providence pour la région car elle lui permet de drainer des fortunes et des activités multiples, mais en même temps elle concurrence de façon presque déloyale les autre secteurs économiques de la wilaya. C'est ainsi que le chef-lieu se transforme peu a peu en centre purement administratif et Touggourt, la seconde agglomération de la wilaya, en une simple station de relais menant à Hassi-Messaoud.