Oran - Revue de Presse

Un semblant de dialogue, paravent à de sombres desseins



Toutce que la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a obtenu du gouvernement israélien, au cours de sadernière visite au Proche-Orient, a été la levée de 50 barrages militaires surles 580 existants dressés pour contrôler et réduire au maximum la circulationdes citoyens palestiniens. Une concession que le chef du département desaffaires civiles de l'Autorité palestinienne a qualifiée d'annonce fantaisiste,car ne concernant que des barrages de moindre nuisance pour la vie quotidiennede ses compatriotes.Maigrerésultat qui ne rend que plus étonnant l'optimisme dont a fait montre MahmoudAbbas après ses récentes rencontres avec la secrétaire d'Etat américaine. Leprésident de l'Autorité palestinienne a en effet déclaré «avoir confiance quesi Dieu le veut, nous obtiendrons une paix globale en 2008. Nous, lesIsraéliens et les Américains, ainsi que toutes les parties concernées dans larégion, oeuvrons à cette objectif».Desfaits se font jour dans la foulée de la dernière visite de CondoleezzaRice, qui auraient dûtempérer l'optimisme du président palestinien. Ils tendent en effet à démontrerque ni Tel-Aviv ni Washington ne croient vraiment à la conclusion en 2008 d'unaccord de paix avec un Etat palestinien à la clef.Pourque la possibilité d'un pareil accord soit plausible, il faudrait queWashington décide d'exercer des pressions contraignantes sur son allié hébreuafin de l'obliger à respecter les conditions de la feuille de route établie parle plan de paix international qui a vu le jour en 2003. Une attitude que levice-président américain Dick Cheney a résolumentrefusée en assurant que «les Etats-Unis ne feront jamais pression sur Israëlqui nuirait à ses intérêts nationaux». Ce qu'a confirmé CondoleezzaRice en ne condamnant que mollement l'annonce faitependant son séjour en Israël par les autorités de cepays de l'extension de la colonisation juive dans la ville sainte d'El-Qods et en Cisjordanie. Aucune voix officielleaméricaine ne s'est de même élevée pour dire à Tel-Aviv que l'entame de vraiesnégociations de paix passe par la fin de l'occupation israélienne dans lesterritoires palestiniens et l'arrêt des massacres que commet l'armée de l'Etathébreu à Ghaza et en Cisjordanie.Touten entretenant un semblant de dialogue avec le président Mahmoud Abbas etl'Autorité palestinienne, Ehud Olmert et songouvernement s'en tiennent à une ligne dure sur le terrain: à preuve, le blocusinhumain qu'ils imposent à la population de la bande de Ghaza.Ilest plus aisé de croire que Bush et Olmert ontrouvert un dialogue avec les Palestiniens, non pas dans l'intention de frayerla voie à un futur Etat palestinien indépendant, mais pour donner le change surleurs intentions réelles dans la région et donner justification à certainsEtats arabes pour leur apporter leur soutien. Ces intentions ne sont pas paréesdu rameau d'olivier.Bushvoudrait, avec le soutien d'Israël, finir son deuxième mandat par la«normalisation forcée» du Moyen-Orient, d'où les inquiétantes manoeuvres quiont été déployées pour isoler la Syrie du reste du monde arabe.


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