Oran - SNAPEST : Syndicat National Autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique


La rentrée scolaire approche avec son lot de problèmes qui risque d'entraver le bon déroulement de cette opération, selon certains syndicats de l'éducation à Oran. Le SNAPEST et l'UNPEF ont exprimé hier leur scepticisme à l'orée du jour « J » qui coïncide cette année avec le 9 septembre. Avant leur réunion avec la direction de l'éducation prévue aujourd'hui pour le SNAPEST et le mardi pour l'UNPEF, les deux partenaires sociaux ont fait le point sur la nouvelle rentrée scolaire pour les trois paliers, le primaire, le moyen et le secondaire. Le constat de l'UNPEF sur la nouvelle rentrée scolaire pour le primaire et le moyen n'est pas meilleure que celle du secondaire. Les membres de ce syndicat sont sortis avec le même scepticisme de leur réunion tenue hier à Oran.
Le représentant de l'UNPEF à Oran, M. Mezouar, a souligné dans ce cadre que « la surcharge des classes si elle ne se pose pas pour les établissements scolaires du centre-ville, elle est inévitable pour les écoles et CEM situés dans les quartiers populaires et certaines cités. A Es-Sénia, Sidi Chami, Petit Lac, Bir El-Djir, Chteïbo, Aïn Beïda et Belgaïd, le nombre des élèves va atteindre les 45 par classe et nous sommes dans l'incapacité de résoudre ce problème ». Quant au système des heures continues, le même interlocuteur explique « reconduire ce système avec les mêmes conditions de l'année dernière et le même rythme, serait un autre échec. Les élèves ont été abandonnés durant les heures creuses sans restauration et sans aucune prise en charge avec tous les risques de violence existant à l'extérieur ». Le même syndicat a posé aussi le problème des manuels scolaires qui sont vendus au marché de M'dina Jdida alors qu'ils sont censés être vendus à l'office des publications scolaires ou au niveau des établissements scolaires.
Par ailleurs, la surcharge des classes revient cette année encore et avec acuité pour le secondaire qui s'apprête à accueillir deux promotions en même temps, les élèves de la 9ème année fondamentale et ceux de la 3ème moyenne. Le représentant du SNAPEST, M. Aous, explique sur ce point qu'avec l'arrivée de ces deux promotions, les classes seront surchargées en l'absence d'infrastructures pour recevoir tous ces élèves. « Il était prévu, dira-t-il, la réception pour cette nouvelle rentrée de 18 lycées dont 16 nouveaux et deux récupérés mais en réalité trois établissements seulement seront prêts pour le 9 septembre. Impossible de prendre en charge tout ce beau monde dans ces conditions ». L'autre problème qui se pose selon le même syndicaliste est le manque d'encadrement administratif dans les écoles annexes qui ont été réservées pour caser les élèves des deux promotions. Il souligne que « dans la commune de Bir El-Djir, l'école annexe au lycée Abou Bakr Belkaïd est encore en chantier et celle qui doit servir d'annexe au lycée Yadjouri n'a pas été dotée d'un personnel administratif à l'exception d'un surveillant qui a été muté dans cet établissement ».
Quant au système des heures continues qui a été appliqué l'année dernière, M. Aous estime qu'il est impossible de reconduire ce système cette année vu que l'année dernière la majorité des lycées qui ont opté pour cette formule ont dû y renoncer en l'absence des moyens et équipements devant assurer une bonne prise en charge des élèves entre midi et 2h. Pour cette année, le SNAPEST va plaider pour l'annulation de ce système et le retour au système classique. « Les élèves n'ont pas été pris en charge durant ces heures creuses et le risque de la violence a augmenté sachant que plusieurs élèves restaient à l'extérieur après les cours ». Le SNAPEST et l'UNPEF ont aussi été unanimes à relever le problème du retard accusé dans le payement des corrections des examens de la sixième, du BEM et du baccalauréat. « Jusqu'à présent, les correcteurs n'ont pas été réglés », affirment les deux syndicats. Pour l'UNPEF, le choix des correcteurs est aussi à revoir avec des critères bien précis à déterminer.



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