Quel aménagement pour Sidi El-Houari ?

La première phase de l’un des plus importants plans d’occupation des sols (POS) de la ville d’Oran, celui de Sidi El-Houari, a été présentée, hier, par le bureau d’études Mokhfi au siège de l’hôtel de ville.

La présentation de cette phase dite de diagnostic et esquisse d’aménagement a été suivie par l’ensemble des services concernés, des spécialistes et des représentants du mouvement associatif, versés dans la préservation du patrimoine. L’intervention du bureau d’études a été axée sur la problématique du quartier, la démarche méthodologique, l’origine de la formation de Sidi El-Houari, l’inventaire du patrimoine, la dimension sociale du site et les variantes d’aménagement proposées par le bureau d’études. Le POS de Sidi El-Houari couvre une superficie de 80 hectares, un site qui diffère des autres par ses spécificités historiques et architecturales, d’où l’importance accordée à ce POS. Sur les 834 parcelles recensées, le bureau d’études relève que 83% sont considérées comme vétustes ou en voie de l’être. C’est aussi le quartier où se concentrent le plus grand nombre d’immeubles menaçant ruine. Le représentant du bureau d’études a rappelé qu’il est impératif de faire une sélection de ce qu’il y a lieu de préserver, mais Sidi El-Houari ne peut vivre sans des projections et sans un renouvellement presque total du site, prévoir «un plan global de sauvegarde du site». Quatre variantes d’aménagement sont proposées par le bureau d’études. Les zones d’intervention concernent huit unités. La première est celle du site de Château Neuf qui compte plusieurs monuments historiques destinés à la réhabilitation. Les autres unités concernent le quartier Derb, le site qui correspond à l’extension de la vieille ville sous la colonisation française, la Blanca, la Calère, la vieille Casbah, la pêcherie et enfin les terrains disponibles suite à la démolition d’une partie de la Calère, chaque site présentant des spécificités. Néanmoins, la variante retenue devrait prendre en considération les orientations du PDAU, qui insiste sur l’aspect historique et architectural du site.