Près de deux décennies après son lancement, la revalorisation des déchets peine toujours à décoller. Le secteur est toujours à la recherche d'un modèle qui réponde aux attentes.
Ainsi l'opération baptisée «Développement de la gestion et de la valorisation des déchets ménagers», en amont, qui consiste en le tri des déchets à la source, lancée il y a près de 5 années au niveau de quelques cités et établissements à Oran, n'a pas duré dans le temps.
Pour Mme Chalali, directrice de l'entreprise publique de gestion des centres d'enfouissement technique (EPIC-CET), «depuis 2002, plusieurs mesures ont été lancées pour une gestion rationnelle des déchets et la valorisation des gisements économiques dormants. Des actions qui ont connu des contraintes et des obstacles. Parmi ces contraintes, le problème de vol et de détérioration des bacs de tri. Si l'investissement dans l'amont de ce segment a été important, les résultats ne sont pas au rendez-vous, car des acteurs pouvant jouer des rôles essentiels n'ont pas été suffisamment associés. En avril 2015, plus de 55 bacs de tri (15.000 dinars l'unité) ont été installés au niveau de la cité Akid Lotfi.
Tous les bacs ont disparu. Une situation due au manque de suivi au niveau des cités. Cette expérience a été vouée à l'échec à cause du manque d'organisation dans la gestion des déchets au niveau de ces cités.
L'ensemble des acteurs intervenant dans la chaîne de valeur, en particulier les associations et les comités de quartiers sont appelés à s'impliquer davantage dans la promotion de la culture du tri sélectif et de la valorisation des déchets, souligne encore notre interlocutrice.
Elle affirme que l'expérience dans les cités militaires a été elle concluante. La réussite de l'action est expliquée par la présence de régisseurs et de gardiens d'immeubles qui chapeautent les opérations de collecte, explique-t-elle.
A Oran des opérations ont été aussi lancées au niveau de la cité 1er Novembre à Haï Essabah, la cité AADL Pépinière, 60 établissements et 28 cités militaires.
La responsable de l'EPIC CET a ajouté que «la récupération et le tri des déchets ne dépasse pas les 7% au niveau des CET de tout le pays. Le défi à relever est le développement du tri à la source, c'est-à-dire au niveau des ménages.
Le citoyen doit s'impliquer dans cette action dont la réussite repose sur l'implication et l'engagement des comités de quartiers et leur capacité de mobilisation des résidents pour que le tri sélectif devienne une pratique citoyenne. En plus de la préservation du cadre de vie, la récupération et le recyclage des déchets sont une activité importante pour l'économie et une véritable source financière.
«A notre niveau, actuellement on a opté pour la récupération au niveau des centres de tri comme celui de Medina Djedida. Le centre est ouvert aux citoyens pour déposer leurs déchets recyclables. Il faut encourager le citoyen et l'inciter à cet acte écologique et ce par l'ouverture de nouveaux centres de tri de proximité à travers tous les secteurs urbains et toutes les communes. Et pour la réussite des ces actions, il faut revoir nos comportements et surtout avoir une autre vision envers les déchets. Le citoyen est l'acteur principal de cette action», a-t-elle conclu.
J. Boukraa
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Posté Le : 22/07/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : J. Boukraa
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 22 juillet 2020