Quasiment boudées depuis cinq ou six ans, les plages d’Aïn El-Turck ont renoué, cette année, avec le rush estival, particulièrement avec la canicule qui sévit ces derniers jours.
Désormais, la pollution, qui a longtemps entaché ce site balnéaire, n’est qu’un mauvais souvenir. Ce qui a provoqué le «déclic», c’est la mise en service des 9 stations de relevage, réseau géré par l’Office national d’assainissement depuis mars 2005. La corniche fait peau neuve cet été. Les plages sont propres. Le séjour y est agréable. Par ricochet, un grand nombre de nouveaux commerces (hôtels et résidences familiales, restaurants et fast-foods, discothèques, boutiques d’articles de loisir et sport nautique...) ont fleuri sur la place. Des superettes et des grandes surfaces, portant l’enseigne «hard discount» (mais en réalité, les prix sont très chauds), se sont offert un emplacement sur le Grand Boulevard de la ville. L’avenue, côtoyant la route principale, notamment le tronçon entre Trouville et Paradis-plage, elle aussi, a connu l’éclosion de nouvelles façades vitrées, des crémeries et autres cafés-restaurants en plein air, avec le plus souvent des décors onéreux. Mais il y a aussi des cybers, des vidéothèques, des piscines, des bijouteries de fantaisie et des magasins de jet-ski fraîchement installés. Et ce ne sont pas les agences immobilières, ni les offres de location à tous les prix qui manquent pour les familles en quête d’un toit pour passer les vacances au bord de la mer. A tous les prix... enfin presque. En vérité, il ne faut pas espérer grand-chose avec 15.000 DA. Or, avec 400.000 DA, le locataire a l’embarras du choix bien qu’une grande partie des familles aisées préfèrent élire domicile à Eden Palace, aux Pins d’Or, à El-Djaouhara, au Complexe des Andalouses, à El-Manara, au complexe El-Mourdjene. Des milliers de familles (une moyenne de 18.000 à 20.000 estivants par jour, avec des pics de 30.000 estivants/jour le week-end, (selon un comptage fait par les éléments de la protection civile) vont se jeter sur la «moquette» sablonneuse d’Aïn El-Turck pour échapper au soleil qui tape très fort en cette période de grandes chaleurs. Mais la plage, c’est aussi le péché mignon des jeunes «m’as-tu-vu», tout fiers. Les «stylistes» de maillots de bain, les joailliers fantaisistes, les laboratoires de produits de beauté (gel de cheveux, crème de peau, bronzage...) sont là pour mademoiselle frimeuse et monsieur frimeur. Il faut noter que les boutiques, proposant les produits cosmétiques «spécial été» mais qui vendent en même temps des maillots de bain, des serviettes, des bouées de toutes sortes, des pédalos, des parasols, des articles de plongée subaquatique aussi bien à usage ludique que professionnel, etc., poussent comme des champignons sur la corniche. Un commerce qui n’était pas intéressant ici, par le passé. Ce n’est pas sans un grand «ouf» de soulagement que l’estivant a constaté la nette diminution des plages mises en concession cet été. De St-Rock à Cap-Falcon, on peut compter à peine 9 ou 10 solariums privés, encore que ces espaces sont maintenant moins étendus qu’auparavant, bien aménagés et surtout moins «agressifs». Du coup, on peut planter son parasol là où on veut et profiter de la mer sans devoir mettre la main à la poche. Bref, les plages d’Aïn El-Turck offrent, cet été, un séjour parfait...ou presque. Car il faut dire que la nuisance sonore, provoquée par les DJ à ciel ouvert, installés par certains plagistes, fait fausse note. Un autre phénomène, autrement plus déplorable, l’acte de vandalisme qui a touché les 7 cabines sanitaires mises en place sur les plages pour la première fois, cette saison estivale. Sur 8 unités installées, 7 ont dû être relevées de la plage et transférées au parking après leur dégradation car l’APC a négligemment omis d’affecter des gardiens pour ces blocs sanitaires qui ont nécessité, aux autorités de wilaya, plusieurs millions de dinars et dont l’utilité, en tant qu’un équipement d’hygiène et de salubrité, n’est plus à démontrer. Seule une cabine, celle de la plage de Beau Séjour, gardée, est fonctionnelle. Branchées à la station de relevage n°8, ces toilettes publiques transportables sont privées d’eau car on a également omis de les brancher au réseau de l’ADE ou d’y installer un réservoir d’eau.
Posté Le : 22/07/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : H.Saaïdia
Source : www.quotidien-oran.com