De la dimension du petit doigt d'un enfant, la sardine a été proposée, samedi et dimanche, dans les marchés de la capitale de l'Ouest et ses localités limitrophes, à 100 dinars pour un kilo et demi.
Les étals achalandés, proposant à la vente ce minuscule serranidé, à la taille non marchande, qui n'a pas eu le temps de se développer, sont pris d'assaut par la ménagère, qui, à priori, semble plutôt satisfaite de l'aubaine, notamment en ce mois sacré, synonyme de cherté des produits à large consommation et surtout des poissons.
Des voix, parmi les habitués des marchés où sont installés ces revendeurs de poissons, se sont, cependant, élevées pour dénoncer le massacre de la faune marine en criant au scandale. Ce déplorable constat n'est pas nouveau car il a été déjà établi sur les marchés essaimés à travers la wilaya d'Oran, quelques mois auparavant, en ce qui concerne cette même espèce de poisson de la famille des serranidés.
«Ce malheureux état de fait prouve de manière irréfutable que certains sardiniers transgressent allègrement les règles élémentaires de la pêche, sans se soucier apparemment du repos biologique», a déploré, outré, un vieux marin pêcheur de la commune d'Oran.
Des déclarations similaires à ce propos ont été formulées par d'autres amateurs de la pêche artisanale installés sur les deux zones littorales d'Oran.
«A la faveur des bonnes conditions météorologiques prévalant ces derniers jours dans notre région, les chalutiers contrevenants se manifestent chaque soir, rasant les côtes en traînant leurs rets, sans même respecter les limites des zones de navigation réglementées. Et ce n'est pas uniquement la sardine qui est victime de ce massacre», ont commenté en substance nos interlocuteurs, avant de renchérir: «Le regrettable constat est relevé régulièrement sur les étalages des revendeurs de poissons».
Selon les appréhensions des professionnels de la mer, cette infraction, sans cesse décriée par les petits pêcheurs en activité sur les deux zones littorales en question, aura tendance, incontestablement au fil du temps, à nuire à la richesse de la faune marine, dont jouissent les côtes oranaises et ce, à l'instar de celles jalonnant le reste des autres régions du pays.
Posté Le : 30/07/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: algerie360.com ; texte: Rachid Boutlélis
Source : Le Quotidien d'Oran du mardi 30 juillet 2013