Oran - Le vent du sud y a soufflé vendredi: Ambiance apocalyptique

Drôle d’ambiance que celle qu’ont vécue les habitants d’Oran et des wilayas limitrophes dans l’après-midi de vendredi dernier: un sirocco y a soufflé, donnant de facto au ciel et au paysage urbain des teints orange, qui ont même confiné au rouge.

En vérité, dès les premières heures de la matinée, le 5 février, le climat était bien plus doucereux que de coutume, – a fortiori en cette période supposée être de grand froid –, et cela au point d’inciter certains téméraires à descendre à la plage pour y faire trempette.

«Ma première baignade de l’année 2021 a été faite ni en avril ni en mai, mais au moi de février. Je bats des record!», s’est ainsi targué un internaute sur les réseaux sociaux, tout fier de sa virée à la plage.

Il a fallu attendre l’après-midi, vers 16h, pour que le climat change du tout au tout, et que le ciel, devenu chargé de sable, vire à l’orange puis carrément au rouge, ce qui a donné l’impression aux riverains qu’un décor de fin du monde s’était installé en ville.

Les lampadaires se sont allumés automatiquement, et bien avant l’heure, tandis que les automobilistes ont dû doubler de vigilance pour rouler sans ambages tant leur champ visuel a été considérablement réduit.

Hier, le vent de sable ayant poursuivi son petit chemin jusque dans les pays de l’autre rive de la Méditerranéen, Oran s’est réveillée avec un ciel dégagé, mais un sol poussiéreux à souhait.

Beaucoup ont dû se résoudre à passer la serpillière devant leurs portes, tandis que d’autres se sont attelés à nettoyer leur véhicule des couches épaisses de poussière.

Les plus malchanceux sont celles et ceux qui ont eu l’ingénieuse idée de faire, vendredi, une lessive blanche et de la tendre ensuite sur les terrasses ou les patios, loin de se douter de la tournure qu’allaient prendre les événements.

Enfin, il est à noter qu’un vent de sable similaire à celui de vendredi dernier avait soufflé sur l’Oranie il y a une décennie de cela, soit le mois de mars de l’année 2011, ce qui avait donné à la ville des allures de fin du monde. Comme quoi, l’ambiance apocalyptique, les Oranais peuvent se targuer d’en être habitués…



Photo: D. R. - Les couleurs du ciel et du paysage urbain ont viré au rouge, vendredi dernier, à Oran

Akram el Kébir