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Oran, Le trafic portuaire à l’heure estivale. Chassé-croisé des aoûtiens



« La traversée a été un peu fatigante. Le bateau a fait presque quatre heures de retard, mais pour les formalités, c’est vraiment cool ! » Cette jeune fille au volant de sa voiture, avec sa mère à ses côtés et quelques bagages à l’arrière, venait de débarquer du Transmed Ciudad de Salamanca au port d’Oran. « On vient de Montpellier via Alicante. »

Les douaniers à bord étaient très sympathiques. Même à terre, tous sont souriants, plus humains que la fois passée ». Nos deux émigrées, en soixantième position dans la file des véhicules se dirigeant vers le contrôle, ont mis moins d’une demi-heure pour quitter le port. Les premiers de la file avaient, déjà, retrouvé leurs parents venus les accueillir à l’extérieur de l’enceinte portuaire. D’autres roulaient, déjà, vers leur séjour de vacances. « Les choses ont changé, dira un père de famille arrivant de Toulouse. On sent que beaucoup d’efforts ont été consentis. Cela fait plaisir ! » Effectivement, on sent une rapidité dans le traitement du trafic des passagers. Une fluidité dans une atmosphère « relax ». Résultat des mesures de facilités de passage accordées à nos « vacanciers » et, surtout, du dispositif mis en place par la douane malgré l’insuffisance des moyens. « Les douaniers ont été sensibilisés, ces derniers temps, à une nouvelle vision de leur mission qui s’inscrit dans un cadre global de protection de l’économie nationale », dira un responsable. Cinq brigades embarquées, en permanence, à bord des navires affrétés par la compagnie de transport. Les titres de passage de douane (TPD) se font durant la traversée. Un gain de temps considérable ! A quai, des inspecteurs, tickets blancs et verts à la main, remontent la file de véhicules allant à leur rencontre au lieu de les attendre comme auparavant. D’autres minutes de gagné ! Après l’usuelle formule : « Avez-vous quelque chose à déclarer ? » Un « blanc » pour les véhicules trop surchargés, ce qui signifie : vérification des bagages. Pour les autres, un « vert », donc « couloir vert », autrement dit : « Bon séjour et bonne route ! » C’est tout ébahi qu’un autre père de famille a tenu à faire part de sa satisfaction : « On a toujours craint cette arrivée au pays. Cette fois-ci, bravo à toute l’équipe ! » C’est ainsi que vibre, durant cette saison estivale, la gare maritime du port d’Oran qui a vu transiter en juin-juillet presque 90 000 piétons et plus de 19 500 véhicules. Cette gare, où une heure après l’arrivée du transmed, il ne restait plus que six véhicules à la fouille, date, malheureusement, de l’époque coloniale et ne répond plus aux besoins de l’heure. Le lot d’objets saisis, malgré le dispositif de contrôle très allégé, est considérable. Un amoncellement hétéroclite où l’on trouve un peu de tout. « C’est comme ça à chaque arrivée », confie-t-on. Les aires de stockage sont saturées, et on est à la recherche d’autres espaces. « Et s’il n’y a pas le couloir vert ? » ne peut-on s’empêcher de se demander. « Et ces mesures de facilités de passage n’entravent-elles pas la mission de contrôle des frontières dévouée à la douane ? » Le grand hic, compte tenu des facilités accordées à nos « touristes », c’est, sans nul doute, la panne du scanner automobile qui dure depuis deux ans. Inconcevable pour un port de cette importance ! Un autre accroc à la porte de sortie, un dos d’âne que d’aucuns appellent, depuis des années, le dos de chameau du port d’Oran. Après la vague des arrivées, les services des frontières s’apprêtent à affronter celle des départs qui risque d’être contraignante si l’information faisant état du retrait de trois navires sur les cinq affrétés pour assurer la saison des vacances se confirme.




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