Oran - Chirurgie générale

Oran, La transplantation à la recherche de moyens



Les participants au deuxième congrès national sur la transplantation d’organes, qui s’est clôturé, hier, à l’hôtel Sheraton & Towers, ont insisté sur l’urgence de créer un centre national pour la transplantation d’organes en Algérie.

Depuis 1986, seulement 250 transplantations rénales ont été effectuées dans les quatre centres régionaux de transplantation d’organes du pays. Un chiffre qui reste insignifiant par rapport aux 10.000 insuffisants rénaux chroniques dialysés qui attendent de subir une greffe.

Et selon les dernières statistiques, chaque année, 3.000 nouveaux cas sont recensés à travers le pays. Pour les intervenants, le vrai obstacle n’est pas le manque de donneurs mais l’inexistence d’un plateau technique pour mener à bien ce genre d’interventions chirurgicales. Il existe 400 insuffisants rénaux qui ont trouvé des donneurs mais qui ne peuvent subir de greffe à cause de l’absence de centres. Il faut, en effet, un plateau technique et des compétences humaines pour assurer un coma prolongé des donateurs et effectuer dans des délais limités la greffe.

Le deuxième obstacle est l’absence de la transplantation d’organes à partir de cadavres en raison du refus des familles de faire don des organes. En Algérie, seulement six greffes rénales à partir de reins de cadavres ont été accomplies ces vingt dernières années. Aussi, la majorité des transplantations sont effectuées à partir de donneurs vivants apparentés. Selon un spécialiste, même si toutes les conditions sont fournies, on ne pourra, à moyen terme, effectuer que 120 greffes rénales par an, ce qui reste insuffisant par rapport au nombre réel des malades. Un autre affirme que l’Algérie a besoin de l’expérience des pays arabes comme l’Arabie Saoudite qui a pris en charge, depuis 2000, une vingtaine d’insuffisants rénaux. Une transplantation rénale coûte, en effet, 100 millions de centimes en Arabie Saoudite, alors que le remboursement des séances de dialyse d’un seul patient revient à 120 millions de centimes par an.

L’Algérie débourse trois milliards de dinars, annuellement, pour le remboursement des séances de dialyse, signale-t-on.




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