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Oran, Il était une fois dans l’oued ouvre la saison cinématographique



Le film de Djamel Bensalah, Il était une fois dans l’oued, a été projeté samedi en avant-première à Oran pour annoncer en même temps l’ouverture de la nouvelle saison cinématographique oranaise qui sera marquée, dans les prochains jours, par la projection du film biographique retraçant le parcours du poète originaire de Kabylie, Mohand U M’hand.

Selon ce qui a déjà été annoncé, ce type de projection devait se faire en présence d’un réalisateur ou d’un comédien. Cette fois, à défaut d’artistes, les organisateurs ont confié la présidence de la cérémonie à la directrice de la culture, Mme Rabéa Moussaoui et ont convié certains directeurs d’institutions culturelles comme le palais de la culture ou le théâtre régional, mais aussi quelques acteurs du mouvement associatif lié au domaine tel le président de Bel Horizon ou celui de Civ-Œil, etc. Le débat a concerné les problèmes de la culture de manière générale et surtout le programme d’animation qui, pour la directrice de la culture, doit impérativement comporter une partie pour les enfants. Les chantiers de rénovation de certains monuments historiques de la ville comme le Palais du bey ou le fort Santa Cruz ou d’institutions culturelles comme le conservatoire Ahmed Wahbi, la mosquée qui porte le nom du saint patron de la ville ont été également évoquées pour dire que les projets sont toujours en cours. L’idée d’un classement de la ville historique dans sa globalité et non par parties a été avancée par Bel Horizon, l’association qui a également préparé une exposition sur la ville d’Oran en même titre que des toiles de l’artiste peintre Leïla Ferhat qui a ramené quelques-unes de ses toiles dédiées à la cité de Sidi El Houari. Mais ce sont sans conteste les problèmes liés à l’activité cinématographique qui ont retenu le plus l’attention. La désaffection des salles de cinéma, l’inexistence d’un réseau de distribution, l’absence d’équipement ou de cadre juridique pour les tournages etc. sont des thèmes récurrents déjà soulevés par les cinéastes eux-mêmes dans ce même lieu. Tous se plaignent du retrait de l’Etat et revendiquent un retour salutaire par les moyens aujourd’hui disponibles pour donner un nouveau souffle à cette activité qui était relativement prospère durant les années du parti unique. Aujourd’hui, la rénovation des salles (les plus belles du moins) ne peuvent qu’être du ressort de l’Etat central, une décision politique à prendre, car les communes auxquelles on a confié la gestion ne peuvent, comme c’est le cas à Oran, qu’apporter des solutions provisoires par les réfections superficielles. Les premières conséquences sont visibles dans le film projeté lui-même. Il est financé par des capitaux étrangers et toutes les scènes, même celles tournées dans « les milieux traditionnels » sont exprimées en français. Beaucoup de scènes sont visiblement tournées dans des pays voisins avec en sus quelques clichés qui sont loin de représenter la réalité proprement algérienne même si le réalisateur en a usé dans un but noble. Ces « déformations » auraient été contournées s’il existait, comme auparavant, un environnement cinématographique favorable en Algérie autant pour les cinéastes nationaux qu’étrangers. Il était une fois dans l’Ouest est une comédie réussie et l’histoire de Abde El Bachir (Julien Courbey) un français clandestin en Algérie et qui rêve de s’y installer est touchante autant que l’est l’histoire de Yacine (David Saracino) que le poids de la tradition de sa famille a fini par rattraper. Pourvu qu’on continue à projeter des films.




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