C'est un mur qui fait polémique, depuis plusieurs années.
Peu d'Oranais sont pourtant conscients de son existence. Les habitants de la Cité Mouloud Feraoun (ex Perret), en revanche le connaissent très bien étant quotidiennement soumis au danger qu'il représentait pour la sécurité du voisinage. Au moindre souffle de vent, à la moindre perturbation atmosphérique, le spectre du danger que représentait ce mur au cas où il s'écroulerait, resurgit.
Érigé sur une quarantaine de mètres de longueur pour une hauteur de près de 4 m depuis plus de 3 années, dans le sillage d'une tentative avortée de construction illicite d'une cinquantaine d'habitations sur le toit de la Cité Perret dans le quartier de St Pierre, ce mur «absurde» est resté figé contre l'usure, narguant les lois de l'esthétique et du bon sens.
Certains habitants de la cité se rappellent qu'une société chinoise avait proposé, à l'époque, à l'OPGI (copropriétaire) de le démolir avec un coût estimatif de 3 millions de DA Un coût jugé trop élevé pour une simple démolition qui a vite dissuadé les pouvoirs publics de l'époque de le considérer comme une priorité.
Mais devant les plaintes incessantes des riverains sur le danger potentiel qu'il représentait sur la sécurité du voisinage, l'actuel wali d'Oran, Messaoud Djari, a décidé d'agir en saisissant l'ensemble des administrations locales pouvant intervenir (OPGI, APC d'Oran et daïra d'Oran
). Une réaction qui a encouragé les services de la Délégation communale El Emir (Centre-ville) de prendre le taureau par les cornes et relever le défi, en dépit de la faiblesse des moyens dont elle dispose.
Comptant donc sur la simple «force des bras» de ses agents, les services de la délégation communale ont entamé avant-hier l'opération de démolition du mûr en mobilisant un groupe d'agents équipés de simples massettes. Une centaine de sacs de remblais ont été enlevé au seul 1er jour de l'opération qui se poursuivait encore hier.
Une issue bien heureuse que ne manquent pas de saluer les habitants de la cité, conscients de la difficulté de la tâche qu'ont dû affronter les agents communaux.
par Houari Barti
Posté Le : 16/02/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Houari Barti
Source : lequotidien-oran.com du mardi 16 février 2021