L'ANSEJ est en pleine campagne de sensibilisation à travers les communes de la wilaya avec comme objectif: promouvoir le créneau de l'hygiène de l'environnement comme secteur d'investissement pour les micro-entreprises.
Les premiers visés par cette action de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes ce sont les secrétaires généraux des communes, précise le chargé de communication et de l'écoute sociale près la direction de wilaya d'Oran de l'ANSEJ, Bessaï Brahim. Et ce, pour la simple et bonne raison que sans la «promesse de convention», pièce maîtresse du dossier, la création de la micro-entreprise d'hygiène du milieu, via le dispositif ANSEJ comme celui de la CNAC, est impossible.
L'engagement de l'APC de signer une convention avec l'entrepreneur concerné, une fois celui-ci en mesure d'être opérationnel, est une condition que les deux organismes d'emploi précités exigent préalablement à toute démarche pour l'acceptation du dossier du postulant à une aide de l'Etat pour la mise sur pied d'une micro-entreprise activant dans le créneau ayant trait à la préservation et l'entretien de l'environnement, explique notre interlocuteur.
A l'ANSEJ, la priorité est donnée d'ailleurs à ce secteur, en particulier, lequel traitement de privilège se traduit par l'allègement des démarches inhérentes à l'approbation du dossier et l'accompagnement continu tout au long du circuit, même dans la phase postérieure à la mise en service effective de la micro-entreprise, avec à la clé la possibilité d'extension et de redéploiement de l'opérateur pour être en phase avec son plan de charges.
Il faut noter, dans ce contexte, que l'un des axes principaux du plan d'action du gouvernement, sous le (nouveau) 1er ministre Abdelmalek Sellal, est la réhabilitation de l'environnement comme facteur d'amélioration du cadre de vie des citoyens. A cet effet, les premiers représentants de l'exécutif gouvernemental à l'échelle locale, que sont les walis, ont reçu plusieurs directives dont la quintessence est d'inciter leurs subalternes en charge de la gestion des différentes collectivités sous leur coupe, les chefs de daïra et les SG de commune en premier lieu, de recourir autant que faire se peut aux entrepreneurs privés, sous une formule ou autre: conventionnement, location d'engins, leasing, etc. A Oran, par exemple, les prétextes évoqués par certains P/APC (ou SG qui ont pris le relais après la fin de mandat des élus), subdivisionnaires des différents secteurs (DLEP, DUCH, Hydraulique, etc.), faisant état d'un déficit du parc communal pour justifier des insuffisances dans un tel ou tel aspect (collecte d'ordures, désherbage, curage, etc.), ont été de tout temps rejetés d'un revers de la main par le chef de l'exécutif et ce, au motif qu'une carte blanche leur a été donnée (entre autres par l'autorisation de bons de commandes) pour faire appel à la «sous-traitance» privée.
Force est de constater, cependant, quand bien même le message du gouvernement en faveur d'un partenariat intersectoriel avec les micro-entreprises privées était clair dans ce volet, toujours est-il que la traduction sur le terrain de cette stratégie reste timide et ce, en grande raison à cause de la réticence et des vieux réflexes de bon nombre de responsables municipaux. D'où, à juste titre, cette campagne de sensibilisation initiée par l'ANSEJ. Selon notre interlocuteur, «notre organisme a tendance à valider de plus en plus de dossiers relatifs au créneau environnement, comme la collecte d'ordures, l'entretien des espaces verts, le désherbage, le recyclage, etc., à la faveur d'un intérêt croissant de la part de nos jeunes pour ce créneau autant rentable que productif économiquement et créateur d'emplois».
Il est à noter, par ailleurs, qu'en l'espace de 9 mois seulement (de janvier à septembre 2012), 1.520 projets ont été validés, sur un total de 1.674, soit un pourcentage de validation de 90,8%. Selon le même bilan dressé par la direction de la wilaya d'Oran de l'ANSEJ, durant la même période allant du 1er janvier au 30 septembre 2012, un total de 2.151 projets ont été financés. Parmi lesquels, une partie ayant fait l'objet d'un financement triangulaire (apport personnel du promoteur : 1 ou 2%, prêt sans intérêt de l'ANSEJ : 29 ou 28%, crédit bancaire : 70%). Le reste des projets a fait l'objet d'un financement mixte (apport personnel : 71 ou 72%, prêt sans intérêt de l'ANSEJ : 29 ou 28%).
Posté Le : 02/12/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: algerielinks.com ; texte: Houari Saaïdia
Source : Le Quotidien d'Oran du dimanche 2 décembre 2012