Un avis d'appel d'offres sera lancé prochainement par la direction de l'environnement pour le choix de l'entreprise qui va réaliser le futur centre d'enfouissement des déchets inertes. Une assiette de terrain de 100 hectares a été choisie dans la localité d'Aïn El-Beïda, daïra d'Es-Sénia, pour réaliser ce centre.
Pour un montant de 19,7 millions de dinars, le futur centre va traiter 100 tonnes de déchets par jour. Le CET du groupement d'Oran réalisé à Hassi Bounif sera exclusivement consacré pour les déchets ménagers. Le programme euro-méditerranéen pour l'environnement avait recommandé, dès l'année 2006, la création d'une nouvelle décharge pour les déchets inertes à Oran. La grande agglomération d'Oran, qui compte 1,2 million d'habitants (chiffre officiel) et 7 zones industrielles, est confrontée en effet à de sérieux problèmes environnementaux. Cette décharge devra être opérationnelle avant la fin de cette année, puisque le stockage des déchets inertes ne nécessite pas de grands travaux pour prévenir l'impact environnemental. En effet, le problème de la gestion des déchets inertes se pose toujours à Oran, à l'instar des grandes villes du pays. Jetés par les particuliers comme par les différentes entreprises, ces déchets composés continuent de porter atteinte à l'environnement. Issus des travaux de modification effectués par les citoyens, et autres travaux de bricolage, ces déchets continuent de s'amonceler dans les coins des rues.
Les exemples les plus illustratifs se trouvent dans les nouvelles cités et les nouveaux groupements urbains, Haï Essabah, Haï Ennour, Haï El Yasmine et encore au centre-ville. Briques, béton, tuiles, céramiques, carrelages, sacs remplis de déchets sont sur la place publique et forcément viennent s'y ajouter les ordures ménagères des riverains. Pour faire face à ce phénomène, les services de la wilaya ont instruit les responsables locaux et à leur tête les secrétaires généraux des communes, pour lancer une campagne de sensibilisation en direction des citoyens afin de les inciter à transporter ces déchets vers les sites appropriés réservés à ce genre de détritus.
En cas de refus, l'intervention des services de l'ordre n'est pas écartée pour obliger les particuliers à se débarrasser de ces déchets directement au niveau des décharges publiques et ne pas les entreposer à proximité des immeubles et sur les trottoirs. Pour rappel, les articles 55, 56 et 57 de la loi relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets prévoient des amendes entre 500 et 5.000 DA en cas de rejet et abandon par une personne physique des déchets ménagers ou de refus d'utiliser le système de tri mis en place, et une amende de 10.000 à 50.000 DA pour les industriels, commerçants ou artisans.
Le rejet des déchets inertes sur tout site non désigné à cet effet et notamment sur la voie publique est aussi sanctionné par une amende de 10.000 à 50.000 DA. En cas de récidive, l'amende est portée au double.
Posté Le : 24/12/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: sicovad.fr ; texte: J. Boukraâ
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 24 décembre 2012