Rien que durant les dernières 48 h, deux enfants ont été admis au niveau du service des grands brûlés de l’hôpital d’Oran pour brûlures graves.
Brûlure, explosion de bouteille de gaz, intoxication…, des accidents qui prennent de plus en plus d’ampleur durant ce mois de Ramadhan.
Depuis le début du mois, une soixantaine de personnes, tous âges confondus, ont été victimes d’accidents domestiques. Viennent en tête de liste les brûlures. La majorité des victimes a été admise au niveau des différentes structures de santé.
Selon des sources du service des urgences de l’hôpital d’Oran, une moyenne de 8 à 9 cas d’accidents similaires est enregistrée quotidiennement. L’âge des victimes varie entre 4 et 60 ans. La majorité sont des femmes et des enfants. Rien que pour les dernières 48 h, deux enfants ont été admis au niveau du service des grands brûlés de l’hôpital d’Oran pour brûlures graves. Ils présentent des brûlures du troisième degré.
La raison?
Ils ont été ébouillantés par des marmites de harira qui se sont renversées sur eux.
La majorité des accidents est enregistrée à l’approche de la rupture du jeûne. C’est sans doute parce que les femmes algériennes passent énormément de temps à la cuisine et sont en général toujours absorbées par leurs tâches à l’approche de la rupture du jeûne que ces accidents arrivent.
Les brûlures surviennent dans la cuisine dans 73,5% des cas, puisque l’espace cuisine connaît une forte concentration d’activité durant les heures précédant «l’adhan», ce qui multiplie le risque d’accident.
Concernant les intoxications alimentaires, 50 cas ont été enregistrés durant la même période. Ces citoyens ont été victimes d’intoxications suite à la consommation de produits avariés.
Cependant, ces chiffres ne reflètent pas la réalité, car les cas individuels sont généralement traités chez les médecins de quartier. Certains même préfèrent acheter des médicaments sans consulter le médecin.
La pâtisserie, les pastèques, les laitages et la viande congelée mal conservée et qui échappent à tout contrôle d’hygiène font le plus de victimes.
Ces intoxications sont dues au non-respect des règles d’hygiène et de la chaîne de froid, notamment pour les produits périssables tels l’œuf utilisé dans la confection des gâteaux et des pâtisseries.
Outre le lait et ses dérivés, les conserves et les boissons sont aussi mises à l’index.
Durant ces premiers jours du mois de Ramadhan, le commerce informel a doublé, voire triplé. Par conséquent, la santé du consommateur est sérieusement menacée.
Cherifa K.
Posté Le : 29/07/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: D. R., texte: Cherifa K.
Source : El Watan.com du dimanche 29 juillet 2012