L'Opep étonne le marché pétrolier en affichant un taux de conformité sans précédent vis-à-vis de son accord de réduction de la production et elle pourrait faire encore mieux dans la mesure où les deux pays les plus en retard, l'Irak et les Emirats arabes unis, promettent de se rattraper rapidement.L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est engagée à réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (bpj) à partir du 1er janvier 2017, la première réduction en huit ans, afin de faire remonter les cours et de dégager un marché engorgé.L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime qu'en moyenne le taux de conformité a été de 90% en janvier. Il ressort à 88% suivant la moyenne calculée par Reuters à partir des enquêtes sur la production. L'Arabie saoudite a réduit sa propre production au-delà de ce qu'il lui était prescrit, améliorant d'autant le taux de conformité, selon ses propres chiffres et ceux d'analystes indépendants.L'Irak et les Emirats arabes unis (EAU) ne sont pas encore en phase avec l'objectif de réduction qui leur a été assigné, au vu de leurs propres chiffres et des estimations de la production de l'Opep données par des organismes gouvernementaux, des consultants et la presse spécialisée.Les deux producteurs ont certes réduit assez sensiblement leurs extractions en janvier mais à partir d'une production qui dépassait les seuils fixés dans l'accord de réduction, ce qui signifie qu'ils ne sont pas du tout en conformité, au vu des données fournies à l'Opep par chaque pays. Mais, selon des sources officielles et industrielles, les Emirats s'emploieront à améliorer leur taux de conformité sur les six mois d'exercice de l'accord de réduction de la production plutôt que s'attacher à atteindre l'objectif fixé mois par mois.Les Emirats figurent habituellement parmi les pays membres les plus respectueux des décisions de l'Opep mais leur priorité ces dernières années est de développer leurs capacités de production et non de restreindre cette dernière. L'Irak n'était pas très chaud à l'origine pour réduire sa production, arguant qu'il avait besoin de la rente pétrolière pour combattre l'Etat islamique. Les autres pays membres exhortent Bagdad, en privé, à limiter encore plus la production, selon des sources, et il semble qu'au moins la situation n'empirera pas. Les pays non-Opep atteignent 50% de leurs objectifs Les pays non-membres de l'Opep mais qui se sont joints à l'effort du cartel pour limiter la production mondiale respectent leurs objectifs à hauteur de 50%, a affirmé à Londres Mohamed Saleh al-Sada, président en exercice de l'Opep et ministre qatari du Pétrole. Il a par ailleurs estimé que la comptabilité était plus complexe pour les pays non-membres de l'Organisation et que les niveaux d'application pourraient être en réalité plus élevés. L'Opep se félicite d'avoir fait plonger la production de ses pays membres en janvier et d'avoir atteint 90% de son objectif de réduction d'extraction pour les pays qui le composent. Son secrétaire général, Mohammed Barkindo, a estimé mardi que ce taux approcherait 100% dans les mois à venir. L'Opep a prévu une réduction de la production de ses membres de 1,2 million de barils par jour (mbj), tandis que 11 pays non-membres de l'Opep se sont engagés à limiter leur production de 558 000 barils par jour. "C'est la première fois que nous avons des engagements venus de pays non-membres de l'Opep à surveiller. Nous estimons que 50% de l'accord est respecté, mais le mécanisme de calcul est moins précis, car il n'y a pas toute l'organisation de l'Opep derrière", a tempéré Mohamed Saleh al-Sada, qui s'exprimait devant des journalistes en marge de la conférence International Petroleum Week, à Londres. "Je pense que le niveau de participation pourrait en fait être plus élevé. Nous sommes sur la bonne tendance, et cela devrait se confirmer", a-t-il ajouté. Conclu fin 2016, cet accord vise à limiter la production mondiale sur les six premiers mois de 2017 pour permettre au marché mondial, inondé par l'abondance de l'offre, de retrouver l'équilibre et de soutenir les cours du brut.La Russie, un des plus grands producteurs mondiaux, a d'ores et déjà annoncé qu'elle n'atteindrait son objectif de baisse de 300 000 barils par jour qu'à la fin du mois d'avril. "Cela nous permettra en mai et juin de produire exactement 300 000 barils par jour de moins qu'en octobre", a déclaré le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, la semaine dernière.
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Posté Le : 26/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Siham S
Source : www.lemaghrebdz.com