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Mohamed Allaoua subjugue les Oranais FESTIVAL DE LA DIGNITE À ORAN



Mohamed Allaoua subjugue les Oranais FESTIVAL DE LA DIGNITE À ORAN
Une fin au rythme du son entraînant kabyle
Le spectacle de Mohamed Allaoua est une belle fresque d'une clôture mémorable d'un festival qui vient de boucler sa 3e édition.
La 3e édition du Festival de la dignité, dont l'organisation revient à la commune d'Oran, a été clôturée en beauté par l'interprète de la chanson kabyle Mohamed Allaoua. L'enthousiasme est monté d'un cran lorsque Mohamed Allaoua a été annoncé par les animateurs. Ce dernier n'a pas manqué, ni lésiné un seul instant durant tout son spectacle à enflammer le théâtre de verdure Hasni, tout en créant une ambiance particulière.
Plusieurs carrés du théâtre, tous pleins à craquer, ont vibré sous les chansons de Mohamed Allaoua telles Allo l'tricité, El Houbiw Amezwaru, Alili, Afus, Baba Cheikh, Assed et beaucoup d'autres titres qui n'ont pas laissé le public indifférent. Dès son apparition, Mohamed Allaoua, propulsé par son orchestre et ses choristes indéniablement professionnels et performants, est entré en osmose avec un public connaissant par coeur toutes ses chansons, reprises en choeur, infatigablement. Imposant, tantôt majestueux et souvent sensible et sensuel, mais toujours raffiné, Mohamed Allaoua, encouragé par un public connaisseur, a su et pu créer une chaude ambiance en maintenant le même rythme trépident, jusqu'à une heure tardive de la nuit de dimanche à lundi derniers. Pendant plus d'une heure, l'artiste a chanté et encensé l'assistance en quête de gaieté. Allaoua a évoqué l'amour de l'autre, la paix et la joie. Comme il a chanté la JSK, tamazight et l'Algérie. Des hommes et des femmes, même des enfants ne sont pas restés passifs. Ils dansaient et jubilaient comme dans une grande chorégraphie sans aucune retenue. Le spectacle de Mohamed Allaoua est une belle fresque de clôture d'un festival qui vient de boucler sa 3e édition. Les présents scandaient les slogans favorables à la JSK, et la cause amazighe. Donnant libre cours à leur spontanéité, ils n'ont, à aucun moment, pensé à quitter la piste pour un quelconque motif ni sous aucun prétexte.
Le spectacle, étant à son summum, Allaoua répondait sans rechigner aux exigences des présents. Oubliant que le spectacle doit tirer à sa fin, ils lui demandaient de chanter encore tout en scandant son nom «Allaoua, Allaoua, Allaoua». Le public chante et danse sur des rythmes entraînants. Des vagues de holas de plusieurs minutes traversent le théâtre, et les applaudissements rythmés des spectateurs attestent que Mohamed Allaoua est surdoué dans son chant tandis que sa réussite n'est pas un fait du hasard. Le public, déchaîné, a dansé sans arrêt, Allaoua a été l'architecte d'une communion complète qui l'a lié à son public connaissant parfaitement son répertoire.
En somme, Allaoua a offert un concert impressionnant, plein de qualités mélodieuses, mais surtout d'émotion. Avant lui, ce sont les Raïna Raï qui, dans un nouveau design, avec de nouvelles têtes non moins importantes dans le paysage artistique national, ont mis de l'ambiance en chantant des nouvelles et anciennes chansons. Le célèbre arrangeur Amine Dehane et son frère El Mouatassim (batteur) se sont joints à la troupe.
Le vocaliste batteur Hachemi Djellouli semble avoir lâché la batterie pour se mettre à la façade en se mettant en face à face avec le public. Hachemi Djellouli, qui jubilait comme le faisait le défunt Djilali Amarna, a laissé une belle impression en prenant le micro pour affronter un public qui n'est pas près d'oublier de sitôt le fameux parcours des Raïna Raï.


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