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Misserghine, Oued Tlélat et Haï Yasmine: Des lignes saisonnières pour relier les grands pôles urbains aux plages



La Direction des transports de la wilaya d'Oran (DTWO) vient de lancer au courant de cette semaine plusieurs lignes de transport saisonnières pour relier les grands pôles urbains de la wilaya (Ahmed Zabana à Misserghine, La Sierra à Oued Tlélat et Haï Yasmine) aux plages de la corniche oranaise et à la grande plage de Marsat El Hadjadj, a-t-on appris de sources autorisées.

Plusieurs transporteurs privés activant essentiellement dans des lignes urbaines de la ville d'Oran ont ainsi bénéficié d'autorisations saisonnières pour activer durant la saison estivale sur les lignes suburbaines reliant le pôle urbain Ahmed Zabana (Misserghine) et le quartier USTO aux plages de la corniche oranaise et le pôle urbain La Sierra d'Oued Tlélat à la grande plage de Marsat El Hadjadj. La décision d'octroi de ces autorisations saisonnières a été prise par la DTWO suite aux instructions du chef de l'exécutif local qui a ordonné de prendre toutes les mesures nécessaires pour « faire face au grand flux d'usagers sur les plages ». Le manque de transport en commun dans les communes balnéaires se fait ressentir à chaque saison estivale. Nombreux pères de familles, qui espéraient passer un moment de détente à la plage, ont vite déchanté en constant la tension sur les moyens de transport pour relier les localités balnéaires. Se rendre sur une plage de la corniche est vécu pour de nombreux usagers comme un calvaire en raison du manque criard de moyens de transport individuels et collectifs. Les déplacements en bus sont le plus souvent sanctionnés par des retards énormes. Face à la lenteur des rotations de bus, les usagers se retrouvent souvent obligés de se rabattre sur les clandestins qui négocient leurs services à des tarifs excessifs. Cette situation ne concerne pas uniquement les estivants, mais les habitants des localités de la corniche oranaise subissent chaque saison estivale le calvaire au quotidien pour se rendre au chef-lieu de la wilaya et vice-versa en raison des embouteillages inextricables, de la tension sur les moyens de transport et le diktat des taxis clandestins.

Trouver un taxi ou un bus durant les heures de pointe et en particulier durant l'après-midi est devenu presque une mission impossible pour les habitants de ces localités qui désirent rejoindre leur domicile. Des dizaines d'usagers sont laissés en rade devant la station de taxis de la corniche oranaise située près du théâtre de Verdure au centre-ville.

Les chauffeurs de taxis rechignent à se rendre dans cette station durant l'après-midi en raison des embouteillages monstres sur la route de la corniche oranaise et notamment sur le tronçon reliant Oran à Mers El Kebir qui demeure un point goulot d'étranglement et ce en dépit de la mise en service il y a quelques années de l'échanger de Mers El Kebir. Cet ouvrage d'art qualifié par les autorités locales comme un projet d'envergure pouvant désengorger définitivement la circulation automobile sur la route de la corniche oranaise n'a apparemment rien apporté de nouveau pour les usagers de cette route. Certes cet échangeur permet l'évitement de Mers El Kebir, mais la circulation automobile n'est pour autant pas devenue fluide. Vers le coup de 16h00, les usagers, et essentiellement les femmes souvent accompagnées de leurs enfants, sont pris de panique. Ils guettent désespérément l'arrivée d'un taxi. Les quelques taxis qui pointent, par intermittence, le bout de leur nez dans cette station sont carrément pris d'assaut par des dizaines d'usagers.

La ruée de femmes accompagnées de leurs progénitures, de vieux, d'hommes et de jeunes adolescents vers les quelques taxis qui s'aventurent dans cette station est un spectacle des plus lamentables. Le véhicule est assiégé par une foule excitée et impatiente. Quelques chauffeurs de taxis « réguliers » profitent de cette situation pour se reconvertir en « taxieurs » fraudeurs en imposant leurs tarifs aux usagers. Ils justifient leurs prix, souvent exorbitants, par les embouteillages inextricables sur la route de la corniche.

Le tarif de référence pour les dessertes entre la ville et les communes côtières de la corniche oranaise est rarement appliqué durant les heures de pointe ce qui pénalise ainsi les usagers et en particulier les travailleurs qui sont contraints de se déplacer au quotidien à leur lieu de travail à Oran. Les usagers doivent débourser en moyenne le double voire le quadruple du tarif réel pour se rendre à Oran et vice-versa. Et même avec ces prix exorbitants, les moyens de transport desservant cette zone manquent terriblement durant les heures de pointe.




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