Oran - HISTOIRE

Mers El Kébir (en arabe: المرسى الكبير) ou Portus Divinis (port des dieux)



Mers El Kébir (en arabe: المرسى الكبير) ou Portus Divinis (port des dieux)


Mers El Kébir (en arabe: المرسى الكبير), est une ville portuaire de la mer Méditerranée et une commune d'Algérie, située sur le golfe d'Oran, à 7 km au nord-ouest d'Oran.

Mers El Kébir signifie en arabe « le grand port » (Al marasa al kabir).

Histoire

Mers el-Kébir fut d'abord un port romain du nom de Portus Divinis (port des dieux)2, avant de devenir un arsenal naval almohade au xiie siècle[réf. nécessaire]. Elle fut dominée par les seigneurs zianides de Tlemcen au xve siècle avant de finalement devenir un centre de piraterie aux alentours de 1492[réf. nécessaire]. Elle fut occupée par les Espagnols qui en prirent possession en 1505 sous le cardinal Cisneros et la gardèrent jusqu’à la cession d'Oran et de Mers el-Kébir en 1792.

Les Français l'occupèrent en 1830, agrandirent le port en 1868 et le dotèrent du phare Saint-André3 (détruit durant la Seconde Guerre mondiale). La ville fait partie du Departement d'Oran. Au moment de la défaite française, en juin 1940, une escadre importante s'y trouvait.

Article détaillé : Attaque sur Mers el-Kébir.
Le 3 juillet 1940, une escadre de la Royal Navy se présenta devant la base navale et remit un ultimatum au vice-amiral d'escadre Gensoul, lui donnant le choix entre le ralliement au Royaume-Uni, un désarmement des navires dans un port de la Martinique ou un sabordage. Le vice-amiral d'escadre Gensoul refusa les trois options et tergiversa afin de gagner du temps. Constatant les préparatifs d'appareillage des navires français, les bâtiments britanniques ouvrirent le feu et coulèrent le cuirassé Bretagne. Le croiseur de bataille Dunkerque, le cuirassé Provence et le contre-torpilleur Mogador, gravement touchés, furent mis hors de combat. 1 297 marins français trouvèrent la mort dans ce combat inégal, car les bâtiments français, étant en cours de désarmement et amarrés « cul à quai » à la jetée, ne pouvaient manœuvrer. Il s'agissait pour Winston Churchill d'éviter que la flotte française tombe aux mains des Allemands. Dans ses Mémoires de guerre, Churchill explique le dilemme terrible qui s'est posé au gouvernement britannique, habitué depuis l'arrivée de Hitler au pouvoir à l'absence totale de respect par ce dernier de tous les accords passés. Le gouvernement britannique, dans l'attente d'une tentative d'invasion du Royaume-Uni — prévue par les Allemands sous le nom de « opération Lion de mer » — à la suite de la déroute française, a considéré ne pas pouvoir prendre le risque de voir un gouvernement collaborateur en France livrer un jour ou l'autre la flotte à Hitler, les flottes française, allemande et italienne combinées devenant une menace sérieuse pour la Royal Navy. L'État français ne rompit pourtant pas ses relations avec le Royaume-Uni. De Gaulle justifia plus tard cette attaque des Britanniques.


Mers el-Kébir en 1953.
Après la Seconde Guerre mondiale, la France utilisa sa base navale à Mers el-Kébir comme base de soutien pour ses essais atomiques[réf. nécessaire]. Les accords d'Évian du 18 mars 1962, qui reconnaissaient l'indépendance de l'Algérie, autorisaient la France à conserver sa base durant 15 ans, mais la France se retira au bout de cinq années seulement.



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