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Marché de véhicules, Souk El-Kettane, jardin d'El-Hamri, Place d'Armes: Plusieurs projets passés au peigne fin par l'exécutif communal



? Un briefing suivi d'une sortie puis d'un conseil exécutif. En trois actes, l'équipe de Boukhatem a passé en revue cinq dossiers. Aménagement urbain et rentabilité financière. C'est le dénominateur commun de tous les projets. Thème accessoire jadis, l'impact économique est devenu un objectif en soi dans la gestion municipale.Mardi, un briefing restreint présidé par le maire Boukhatem. Sur la table, cinq dossiers avec polycopiés, documents techniques et plans. Mercredi, tournée impliquant tout le staff exécutif à travers les cinq points ciblés. Jeudi, réunion du conseil exécutif pour faire le récapitulatif et délibérer sur des divers. Le programme de l'APC pour cette fin de semaine 17-19 avril était particulièrement chargé. Basculant peu à peu de la gestion municipale classique -et anachronique dans une large mesure- au mode de management d'entreprise, contexte national et évolution de la chose publique obligent, l'équipe dirigeante de la commune d'Oran veut se mettre dans l'air du temps. Certes, le chemin qui reste à parcourir est si long. Mais les prémisses d'un bon changement sont là. Trop éclatantes pour qu'on puisse les éclipser. Le marché de véhicules usagers, plus précisément la gestion dont a fait l'objet ce dossier depuis la conception jusqu'à la réalisation en passant par la concertation en interne et en externe, l'étude technique, la levée des contraintes…, est un exemple édifiant de ce basculement dans l'ère de la gestion moderne des affaires publiques de la collectivité locale qui veut que le maire détenteur du pouvoir exécutif au niveau de sa ville se mette dans la peau d'un chef d'entreprise. Une facette, il est vrai, à laquelle nos maires ne sont pas toujours préparés. Pour faire court, on note que ce marché réalisé en régie communale, au moyen de recoupements financiers issus de différentes divisions, au niveau de l'assiette foncière attenante aux anciens abattoirs municipaux de Saint-Hubert qui tenait lieu de marché à bestiaux, est fin prêt pour entrer en service.
EXAMEN DE 5 DOSSIERS ET AUTANT DE CHANTIERS… EN 3 ACTES
L'exécutif s'y est rendu mercredi, au lendemain d'une séance de travail où l'on avait fait le point sur ce chantier au cabinet du maire, et a pu constater la concordance, à quelques menus détails près, entre le compte rendu et la situation réelle. Passant au peigne fin le site, l'explorant pour la énième fois dans ses moindres recoins, Nouredinne Boukhatem n'a voulu rien laisser au hasard. Pour éviter toute mauvaise surprise, s'entend. Et ce, à une semaine de l'ouverture de cet espace dédié au commerce de véhicules d'occasion, camions, engins et motos compris. En effet, les portes de ce nouveau marché s'ouvriront à très brève échéance et, entretemps, l'APC devait faire le nécessaire pour réactiver les arrêtés d'interdiction de vente de voitures dans nombre de points informels à travers la ville, comme cela avait été convenu lors du briefing de mardi. Tout a été réglé en prévision de la mise en fonction de ce marché : régulation de la circulation à l'entrée/sortie, perception du droit d'accès au poste, la sécurité interne, le service de contrôle, les commodités, la prestation des différents services pour le bien-être des clients… Bref, le «basique» est déjà là. En attendant bien sûr de parfaire cette plateforme commerciale par la mise en place d'une barrière électronique assortie de distributeur automatique de tickets pour garantir la rentabilité et surtout la bonne comptabilité dans ce site qui devra drainer du monde, ainsi que par des caméras de surveillance, des panneaux publicitaires et autres enseignes lumineuses et davantage de commerces et de services annexes. A juste titre, la commune a opté pour une phase transitoire «autogestion». «Nous gérerons ce marché par nous-mêmes par le biais de la DAE, à titre temporaire. Si l'APC trouve ses comptes, le mode de gestion directe ou en régie communale sera maintenu. A défaut, il y aura une concession par adjudication. Dans tous les cas de figure, le régime expérimental nous permettra d'estimer le marché à sa juste valeur économique et le chiffre d'affaire qu'on pourra en tirer. Le choix du mode de gestion sera quant à lui en fonction de ses paramètres et selon les résultats de la soumission, si on venait à décider de faire appel à un concessionnaire», a expliqué le P/APC lors de la séance de travail ayant précédé la sortie.
MARCHE DE VEHICULES : L'AUTOGESTION EN ATTENDANT DE VOIR MIEUX
A la décharge de la commune, si on devait lui faire quelques reproches par rapport à l'absence d'une étude globale et intégré du site de 23 ha tous compartiments et lots compris, sa volonté de sauver ce site qui se trouvait au centre de toutes les convoitises et qui attisait singulièrement l'appétit des prédateurs du foncier, ce qui expliquerait en partie son empressement à lancer le chantier en grillant les étapes, avec l'idée de rectifier au fil et à mesure.
Les bonnes idées ne manquent pas pour autant, comme celle d'un espace de restauration spécialité viande et grillade à l'entrée du marché, les anciens locaux intérieurs à réhabiliter et à mettre en location pour le commerce et les services, la mise en place d'antennes pour la carte grise et l'assurance auto, la transformation d'un ancien enclos en bloc administratif, la mise à profit du mur de clôture pour les prestations de publicité, la mise en place de postes de police à l'entrée-sortie, l'installation de caméras de télésurveillance couvrant tout le périmètre.
Un autre projet non moins important inscrit sur les tablettes de l'équipe de Boukhatem, la relance du projet d'un grand centre commercial au lieu et place de Souk Kettane, à M'dina Jdida. Tout un faisceau convergent d'arguments d'aménagement urbain, de déclochardisation du paysage citadin, d'opportunité économique… est mis en avant par le maire pour remettre au goût du jour ce projet qui lui tenait à coeur. Prévu par le truchement de la DAE fin 2010, ce projet est tombé à l'eau faute d'argent. Du moins selon la version officielle de l'époque.
PROJET D'UN CENTRE COMMERCIAL A SOUK EL-KETTANE : LE RETOUR
L'opposition des marchands exerçant dans ce bazar de fortune, comme en témoigne son second toponyme populaire ‘Souk El-Ksab', y était pour quelque chose. Au fond, et après huit ans de recul, force est de noter qu'à l'origine il y avait un problème de communication administrateurs-administrés et loueurs-locataires. Ce problème ne se pose plus aujourd'hui. Il n'y qu'à regarder le dénouement facile du projet de réaménagement du marché de La Bastille, sur une simple petite halte du wali en compagnie du maire. Mieux, pourquoi aller plus loin, la virée de Boukhatem à Souk El-Kettane, mercredi. L'idée est de transférer temporairement les commerçants de ce souk vers un autre site, le temps des travaux de réalisation du centre commercial, «où ils auront la priorité», assure le maire, qui parle d'une remise de pré-affectations. Ayant connu un essor certain grâce au commerce transnational des produits ‘made in China' courants plutôt bas de gamme, M'dina Jdida fait l'objet d'un vaste renouvellement urbain par le bas marqué par l'érection très rapide de nombreux centres commerciaux modernes. Ces derniers remplacent le tissu urbain ancien composé de petites boutiques plus traditionnelles, afin de s'adapter à de nouveaux modes et pratiques de consommation.


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