Les marchés couverts font encore parler d'eux

De nouvelles dispositions viennent d'être prises par les services de la Division des affaires économiques (DAE) de l'APC d'Oran, pour obliger les propriétaires de stands à l'intérieur des marchés couverts à rejoindre leurs étals et libérer l'espace public, apprend-on auprès de sources proches de cette division. Au total, plus d'une centaine de mises en demeure seront adressées, dès le début de la semaine prochaine, à des marchands répartis entre une dizaine de marchés couverts inexploités. Selon nos sources, sur la trentaine de marchés couverts que compte la commune, une dizaine ont été abandonnés par les marchands qui préfèrent rejoindre les marchands ambulants illicites sur la voie publique, généralement sur les artères mitoyennes aux marchés. Un délai de huit jours sera accordé aux marchands avant le recours à la force publique et la saisie des marchandises. Les récalcitrants pourraient même se voir retirer définitivement leurs étals.

Nos interlocuteurs signalent que la décision a été prise à l'issue d'un constat à la fois du wali d'Oran et des responsables de la commune qui ont instruit les services concernés à faire libérer les espaces publics à proximité de ces marchés, squattés par les marchands illicites.

Avant d'adresser ces mises en demeure, et dans le cadre des dispositions visant la réorganisation des marchés, tous les secteurs urbains avaient été instruits pour procéder au recensement des marchands bénéficiaires de stands à l'intérieur des marchés couverts, mais qui préfèrent étaler leurs marchandises à l'extérieur. Ce recensement devrait permettre, dans une première étape, aux services concernés, d'adresser des mises en demeure aux commerçants contrevenants, les sommant de rejoindre leurs étals. Dans une seconde étape, les mêmes services pourraient recenser les marchands illicites qui squattent les espaces publics aux abords immédiats des marchés.

Contacté à ce sujet, le directeur de la Division de l'urbanisme et de la planification (DUP) a indiqué que des travaux ont été effectués pour l'aménagement et la réhabilitation de certains marchés pour inciter les marchands à rejoindre leurs stands mais, jusqu'à présent, rien n'a été fait. Les marchés de Sidi El-Houari, d'Eckmühl, de Haï Derb, Petit Lac, Haï Oussama entre autres, sont pratiquement boudés par les marchands qui préfèrent plutôt les trottoirs et les placettes pour étaler leurs marchandises. Pour la prise en charge du nombre de plus en plus important de marchands ambulants au niveau de la ville d'Oran, les responsables locaux pourraient recourir à l'ouverture de quatre à cinq marchés hebdomadaires dans la périphérie de la ville.

Pour les autres communes de la wilaya, des instructions ont été données pour la proposition d'une ou de deux assiettes pouvant abriter des marchés hebdomadaires.

Pour rappel, une enveloppe financière de quelque 25 milliards de centimes a été débloquée par le ministère du Commerce pour la réhabilitation des marchés couverts de la ville. Le directeur de la DUP a indiqué à ce sujet que la Direction de la concurrence et des prix (DCP) d'Oran sera chargée de l'opération de réhabilitation. Au total, ajoute notre interlocuteur, une vingtaine de marchés, nécessitant de grosses interventions, ont été proposés par l'APC aux services de la DCP.