Oran - 06- L'occupation espagnole


Les Espagnols à Oran
Oran commença à bâtir des maisons dans le quartier appelé: La Blanca qui comprenait la rue du Vieux Château et les terrains avoisinant l'église Saint-Louis. Puis il fallut songer à faire une route entre Mers-el-Kébir (Portus-Magnus) et Oran. C'est ce que l'on fit en serpentant les collines de Sàinte-Clotilde pour arriver par un chemin de ronde au Santon aboutissant -dans le cœur de la ville, qui est aujourd'hui le 1er arrondissement. .




Les Maures ne voulurent pas obéir aux Espagnols, se croyant les seuls maîtres de la situation. En 1501, Le Roi Don Manuel de Portugal envoya une expédition pour les châtier, mais les Lusitaniens s e formèrent en nombre et voulurent s'emparer d'Oran. Isabelle la catholique voulut marcher contre les infidèles, mais sa mort survenue en 1504 fît échouer maints projets. .

L'Espagne s'enhardit de plus belle et en l505 les Espagnols débarquaient à Mers-el-Kébir sous les ordres du roi, Ferdinand, qui ne put tenir, faute d'hommes, de vivres et d'argent. On le supplie, de ne pas abandonner une belle, entreprise pour le bien et l'honneur de l'Espagne. Mais il capitula. .

Alors le Cardinal Ximénes, archevêque de Tolède, premier ministre, fit les avances. Le 16 mai 1509 il quittait Carthagène avec une flotte portant 10.000 fantassins, 4.000 chevaux, 800 volontaires et le lendemain en fin de jour, les troupes débarquaient à Mers-el-Kébir, et s'emparaient d'Oran. .

La tranquillité du peuple ne devait pas être de longue durée, les Turcs, venus des quatre coins du département firent irruption au nombre de plusieurs milliers et, une fois encore, les Espagnols durent abandonner la place, car la peste faisait un vide dans tous les rangs (c'était alors en 1547.) .

Plusieurs mois après, il y eut, un brusque changement et des forces navales, dont les hommes débarquèrent à Mers-el-Kébir et firent route sur Oran, ne tardèrent pas à ramener l'ordre et la tranquillité parmi la population. Cela ne devait pas durer, car en 1678, le fléau reprenait de plus belle. .

En 1698, Don Alvarez de Bazan y Sylva, marquis de Santa-Cruz, fit élever au sommet du pic de l'Aïdour (375 m. d'altitude) un fort, qui porte, son nom Santa Cruz et que les, indigènes ont nommé Bord-El-Murdjadjo. La tradition arabe prétend que lorsque les chrétiens voulurent procéder à l'établissement de cette forteresse, ils furent sur le point de reculer devant ce projet à cause des difficultés que l'on rencontrait pour le transport de l'eau, pour la confection du mortier, surtout à une altitude, pareille. Mais un Cheik des Hamyan procura aux Espagnols toutes les outres (500 environ), c'est par ce moyen que l'eau fut montée à dos d'homme et que ce magnifique fort fut édifié en moins de 20 ans (1680-1701), et chose admirable, il est tel, fier et majestueux au-dessus d'Oran se voyant de plus de 15 kilomètrs à la ronde et cela depuis 242 ans (1680-1922). .




En juin 1708, le Pacha Hassen, s'illustra par des actes de bravoures et par sa bonté pour le peuple. Il fît réparer les brèches faites aux forts Santa-Cruz, Saint Grégoire et Lamoune, Saint Philippe, ChâteauNeuf.

Tous ces travaux, et bien d'autres nouveaux furent à peu près terminés en 1732. Philippe V voulut enfin mettre un terme aux exigences marocaines qui convoitaient encore la ville, d'Oran et, le 6 juin 1732, une armée de 28000 hommes commandée par le Comte de Montemar, sous les ordres des généraux De La Motte et du duc de Cansano. fut embarquée sur 51 bâtiments de guerre et 500 navires de transports. Partie d'Alicante, le 15 juin 1732, elle prit terre à l'est du cap Falcon et culbuta les Arabes au nombre de 40.000. Une fois encore les Espagnols étaient vainqueurs.

Vers, la fin de l'année 1732, le fanatique Bou Chelaghram rassembla de nouvelles forces , venant de Tlemcen, et attaqua avec acharnement la Place d'Oran : ce fut dur; les troupes espagnoles rivalisèrent de courage et d'endurance, les habitants se joignirent à eux; mais malgré cela la défaite était inévitable, la peste fit son irruption, la famine était imminente et pendant de longues années ce ne fut que guerre et demandes de paix, ce qui parut s'apaiser vers 1744 à la satisfaction générale des troupes de Philippe V.


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