Laisser à gauche le Boulevard Joffre (ex-boulevard National) et les cafés où s'affairent les transporteurs, les camionneurs et les courtiers qui viennent acheter chez les grossistes israélites : denrées coloniales (sucre, café, thé), légumes secs, fruits secs, articles d'épicerie, tissus et parfums. Gagner la Rue Léon Djian (ex-Rue de Vienne), qui se dirige vers les ruines du fort de Saint-André, un des éléments extérieurs des anciennes fortifications espagnoles. Emprunter la rue transversale Séguier, où l'on peut pénétrer dans la cour d'une vieille maison.
. On parvient ensuite dans la Rue de la Révolution et parallèlement ,dans la Rue d'Austerlitz, où grouille une population dense faisant ses emplettes dans les nombreux bazars, chez les épiciers, marchands de tissus, de trousseaux, de poissons, de viande, aux étalages débordant des magasins ou exposés en plein air. Les interpellations des commerçants se croisent avec les cris des portefaix réclamant le passage, la voix aigre des ménagères et les rires aigus des enfants déguenillés.
. Pour avoir une idée de l'habitat, on peut pénétrer dans les cours étroites teintées à la chaux de couleur où les habitants vivent pêle-mêle dans des patios à la mauresque : Israélites et Musulmans, Juifs marocains parlant l'arabe, Juifs de Tétouan préférant l'espagnol. En général, très attachés à leur religion, les Israélites de ce quartier fréquentent trois temples, l'un au no 28 de la Rue d'Austerlitz, l'autre au n° 1 de la Rue des Pyramides, le troisième au no 11 de la Rue de Lutzen.
Posté Le : 23/09/2015
Posté par : patrimoinealgerie