Au MC Oran, la situation va de mal en pis. Après la défaite chez l'OM (2-0), vendredi, les chances des Hamraoua d'être sacrés champions d'Algérie partent en fumée. C'est dire qu'il y a bel et bien le feu en la demeure.Placés à la cinquième position avec 41 points, les protégés de Moez Bouakkaz voit le CS Constantine, le leader, se détacher de 8 points. Et cette dégringolade des Hamraoua s'explique par plusieurs faits, notamment la dernière montée au créneau des supporters, voulant se payer la tête de l'entraîneur, ainsi que celles de quelques joueurs et dirigeants.
Chose qui a coûté cher à l'équipe, avec les dernières sanctions prononcées par la LFP. Des sanctions, venant suite au match face au CRB, qui ont provoqué des sorties non moins «tonitruantes», réfutant en bloc ce qu'ils qualifient «d'accusations gratuites portées aussi bien contre leur club que contre les supporters hamraoua».
Les responsables des Rouge et Blanc n'ont, face à cet état de fait, pas hésité à désavouer la sentence prise par la commission de discipline de la LFP, portant sur l'interdiction quant à la réception des clubs hôtes au stade Ahmed-Zabana lors des deux prochaines journées.
Le manager général du club, Moulay Haddou, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour désapprouver une telle sentence, tout en criant à ce qu'il a qualifié de «machination» tissée de toutes pièces contre son club. Il a déploré, en ce sens, en affirmant que «nous sommes plus que jamais certains que notre équipe est victime d'un complot qui se trame dans la capitale». Tous les derniers événements indiquent qu'il y a des dirigeants régionalistes à qui le fait que le MCO revienne en haut du classement ne plaît guère», a-t-il ajouté d'un ton accusateur. Moulay Hadou, connu pour sa fluidité dans la communication, se rend-il compte que ses aveux sont gravissimes' Sans aucun doute. «Il s'agit tout simplement d'un piège tendu contre le club», dira un autre responsable requérant l'anonymat.
Une telle «résistance» quant à une pareille mesure n'est pas un fait du hasard, d'autant plus que les services de sécurité, à leur tête la police, n'a pas été mordante en sortant, par le biais du contrôleur de police, chef de sûreté de wilaya d'Oran, Salah Nouasri, de son silence. Ce dernier a été catégorique en affirmant qu'«il n'y a pas eu d'envahissement de terrain par les supporters lors du match face au CRB». Explicite a été Salah Nouasri, d'autant plus qu'il suit et encadre les événements de près. Il a, toutefois, reconnu qu'il y a eu du grabuge en dehors du stade mais n'ayant enregistré aucun blessé ni grands préjudices, hormis l'enregistrement de deux abribus saccagés. Par ailleurs, et comme chacun le sait, le monde des médias se prépare à célébrer la journée de la Liberté de la presse, coïncidant annuellement avec la date du 3 mai. Cependant, cela n'est plus le cas pour le célèbre journaliste, ayant fait le bonheur de la rubrique sportive de la Chaîne 3 de la Radio algérienne. Il s'agit du journaliste Fayçal Haffaf, qui n'arrive plus à trouver ses repères étant, lui aussi, victime de la violence perpétrée dans les stades. Ayant couvert, à Sidi Bel Abbès, le match USMBA - MCO, il a été accusé d'avoir pris position en commentant la rencontre. Un déluge de critiques acerbes tombera sur son honorable personne alors que celui-ci n'a accompli que sa noble mission de journaliste professionnel qu'il est. Si les critiques sont acceptables au préalable, il faut qu'elles soient objectives, l'agression physique et, de surcroît, la menace, sont interdites et sévèrement réprimées par toutes les lois. Fayçal Haffaf ne se rend plus dans les stades pour couvrir les matchs, il est menacé d'être agressé lui et sa famille. Ces menaces lui ont été proférées par téléphone par des esprits zélés et chauvinistes. Quand le journaliste retrouvera-t-il sa dignité' Un tel événement fâcheux ne doit pas passer inaperçu. Il est temps que la corporation soit mobilisée afin que les hommes des médias, notamment les correspondants provençaux, recouvrent leur souveraineté en accomplissant dignement leur mission, l'information! La question est toujours posée!
Violence dans les stades
Saâdane appelle à suivre l'exemple anglais
Le directeur technique national (DTN), Rabah Saâdane, est revenu sur les derniers débordements dans les gradins des stades algériens, dans une interview à la radio algérienne. L'ancien sélectionneur national a déclaré dans ce sillage que «la tâche de combattre le phénomène de la violence dans les stades ne se limite pas à la seule Fédération algérienne de football, mais c'est la tâche de toutes les institutions et de tous les individus». «Nous devons suivre l'expérience anglaise. Avant les stades anglais étaient parmi les plus violents. Maintenant, et après des études approfondies, les dirigeants anglais ont su comment éradiquer ce fléau», a-t-il dit. Le technicien algérien de 71 ans a ajouté:
«Nous savons que le ministère de l'Intérieur a ouvert une enquête sur les récents événements mais même le ministère de la Justice a un rôle à jouer et doit intervenir et frapper d'une main de fer, en prenant des décisions dissuasives et strictes pour endiguer ce phénomène.»
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Posté Le : 22/04/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AïT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com