Oran - 08- La guerre de libération

Le 28 février 1962, la ville d’Oran vit l’attentat le plus sanglant et le plus meurtrier perpétré par l’OAS.



Le 28 février 1962, la ville d’Oran vit l’attentat le plus sanglant et le plus meurtrier perpétré par l’OAS.
Le 28 février 1962, la ville d’Oran fut ébranlée par l’attentat le plus sanglant et le plus meurtrier perpétré par l’OAS (Organisation Armée Secrète).
On n’avait jamais vu pareil carnage. C’était en plein mois de Ramadhan, alors que la population déambulait, faisant les habituelles emplettes avant la rupture du jeûne, aux environs de 16 heures sur le boulevard de l’Esplanade Tahtaha à M’dina J’dida, deux véhicules piégés, une 403 Peugeot et une fourgonnette Citroën, ont explosé presque en même temps, à quelques secondes d’intervalle, tuant plus de 80 personnes et blessant une centaine d’autres. C’était la première fois que des explosifs étaient placés dans des véhicules et avaient occasionné un nombre aussi important de victimes dans un seul attentat. Le souffle a endommagé toutes les bâtisses des alentours, pulvérisant les voitures en stationnement ou de passage. Un véritable carnage: tout était déchiqueté aux alentours, des corps d’hommes, de femmes et d’enfants horriblement mutilés, des lambeaux humains éparpillés sur le sol, du sang et des morceaux de chair humaine répandus sur un rayon de plus d’une centaine de mètres. Il faut dire que l’OAS avait déjà donné le coup d’envoi de ses attaques, tôt le matin, entre 5 heures et 6 heures, par une série d’explosions accompagnées de tirs d’armes qui secouèrent toute la ville d’Oran dans plusieurs quartiers, notamment aux Planteurs, Sid El Houari et les bas quartiers, Saint Antoine, Plateau Saint Michel, etc. Des attentats qui se poursuivront à travers le territoire national, particulièrement dans les grandes villes, jusqu’à la proclamation de l’indépendance, faisant des milliers de victimes. Pour commémorer cette triste journée, seule l’association des Résistants d’Oran a organisé une rencontre, suivie d’une collation et d’une marche jusqu’au lieu où s’est produit ce carnage, à Tahtaha où une gerbe de fleurs a été déposée devant le monument des Martyrs de la Révolution. Tout en félicitant l’association des Résistants d’Oran pour le devoir de mémoire, l’histoire retiendra que cette commémoration devrait être à la hauteur d’un tel évènement, une commémoration censée rassembler le mouvement associatif, les élus de la ville d’Oran et toutes les autorités locales.


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