Les entreprises françaises s’intéressent à tous les secteurs, particulièrement l’agriculture, la mécanique, le BTP et les services. La SAUR, qui est en train d’achever la réhabilitation du réseau d’AEP d’Oran, s’intéresse à la gestion déléguée des eaux d’Oran, Annaba et Constantine. Le groupe français a soumissionné pour ces trois projets et réfléchit à ouvrir une filiale en Algérie.
L’entreprise Kit Pomp, spécialisée dans la réparation hydraulique, cherche à s’implanter à Oran. «Cette année, il y a 10% des entreprises du pavillon France qui viennent en Algérie pour la première fois. Elles ont choisi l’Ouest pour entamer la prospection sur le marché algérien», relève le directeur adjoint de la CFCIA, Kader Kheroua.
Le Languedoc-Roussillon veut se rapprocher davantage de l’Oranie pour développer le commerce et le partenariat entre les deux régions et les deux pays. Le président de la Commission des affaires internationales de la Chambre de commerce et d’industrie de Perpignan, Bernard Jumel, rencontré au stand de la CCI de Perpignan, est venu à Oran avec des projets et des idées nouvelles pour renforcer le partenariat économique et le commerce entre les deux pays. « Nous accompagnons les entreprises de notre Région sur le marché algérien et nous sommes réceptifs aux entreprises algériennes qui veulent exporter vers la France », explique Bernard Jumel.
Pour se rapprocher de l’Oranie, la Région du Languedoc-Roussillon compte sur sa plate-forme de fruits et légumes, la plus grande d’Europe. Située à Perpignan, cette porte est incontournable pour les exportateurs algériens qui veulent placer leurs produits sur les marchés européens. « Il faut juste savoir que 80% des produits marocains et 50% des exportations espagnoles transitent par Perpignan. Pour ouvrir cette porte aux produits algériens, il faut que les fruits et légumes soient aux normes internationales en matière de calibrage, froid, packaging... », explique M. Jumel.
A Oran, les producteurs l’ont déjà compris pour avoir entamé le travail de mise à niveau de leur production. Déjà, des melons, des courgettes de l’Ouest ont franchi cette porte grâce à des PME françaises du Languedoc-Roussillon, des patrons et des agriculteurs oranais. Les quantités ne sont pas énormes, mais le chantier est lancé. De l’autre côté de la Méditerranée, la communauté algérienne représente une clientèle déjà assurée pour les produits de la terre et de la mer du pays. La Lorraine ne veut pas se laisser distancer par les autres Régions de France qui multiplient les visites et les implantations en Algérie. Créée en 2002 par la CCI de Meurthe-et-Moselle, Galxie Bab, un groupement d’intérêt économique, a déjà réussi à faire venir en Algérie plusieurs PME françaises.
Toutefois, le rythme des implantations françaises en Algérie demeure faible. Tout comme le montant des investissements français, qui ne reflète pas les bonnes relations commerciales entre les deux pays. La France est en effet le premier fournisseur de l’Algérie avec 22% de part de marché. Une position menacée par la progression spectaculaire de la Chine, qui s’est hissée à la troisième position du classement des fournisseurs algériens. L’importance de la présence chinoise en Algérie explique aussi l’offensive des entreprises françaises, dont les positions sur le marché algérien commencent à s’ébranler.
Posté Le : 11/11/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Hamid Guemache
Source : www.quotidien-oran.com