Mais tous. ces faits ne purent échapper au roi Charles X, car toute l'Algérie était toujours aux prises et il voulut en finir une bonne fois. Il résolut donc de frapper un coup décisif et de pacifier les trois départements. En effet le 14 juin 1830, les troupes françaises débarquaient à Sidi-Ferruch et rentraient victorieuses à Alger. Le 5 juillet 1836, Constantine fut à la France.
Oran devait aussi lui appartenir. En effet le 11 décembre 1830, le général conte Denys de Damrémont s'embarquait à Alger et le 13 débarquait avec ses vaillantes troupes à Mers-el-Kébir pour entrer 3 jours après dans la ville d'Oran aux acclamations de toute la population. Ce fut pour tous, un avènement de tranquillité, de paix et de bonheur. Le Maréchal de Camp Marquis de Faudoas investi de l'autorité supérieure, fît son entrée dans Oran, le 17 août 1831 et commença de suite les édifications et les embellissements de la ville qui, pendant 928 ans (903-1831) avait souffert de toutes les horreurs de la guerre.
En effet que d'évènement, depuis près d'un siècle, alors que l'on débarquait à Mers el Kébir et que I'on serpentait la route de la corniche pour arriver à Oran ou nos vaillantes troupes avaient déjà arboré le drapeau tricolore. Le génie de l'homme s'y révéla et en quelques années la ville prenait une grande importance.
La rue d'Orléans se métamorphosa de jour en jour. La première place populaire fut celle de la république ; La place Kléber fut son émule et les constructions avoisinantes ne manquèrent de s'édifier.
Après la création des boulevard Oudinot et Malakoff on construisit l'hôpital militaire,la Préfecture, la poste, la, Banque (aujourd'hui le Trésor) puis le musée (rue Monte Bello). Tout ce quartier qui est le 1er arrondissement, prit une extension considérable et peut avoir aujourd'hui deux kilomètres carres.
On s intéressa immédiatement à faire le port; c'est d'une ville, le principal facteur, puis les chemins de fer. De tous ces travaux concernant la ville il ne fallut pas moins de 49 ans pour pouvoir juger des faits matériels.
En effet, c'est depuis 1880 qu'Oran prit une grande extension à partir de la place d'Armes. On combla le ravin de l'Oued Rouina où sont bâtis le Continental, et tout le pâté de maisons du magasin du Printemps, et aussi le principal et bel édifice qu'est l'Hôtel de Ville.
Puis ce fut le Casino et le Théàtre Municipal, le Tribunal, la Poste centrale, la Cathédrale, etc., etc. le quartier des casernes au fond de là rue d'Arzew, n'existe plus, et cet immense emplacement est destiné à la construction d' immeubles. Un idéal boulevard front de mer est à l'état de projet. le square Garbé celui de l'archevêché font les délices des bambins. Le square de la victoire (route du port) est un vrai délice de site et de fraîcheur. La promenade Létan toujours la favorite des promeneurs et l'avenus des Veuves restera toujours la consolatrice de son nom et bien des couples qui n'ont pas été éprouvés par la séparation n'en souillent pas le sol par un signe d'ironie.
Au rond point un kiosque nous permet d'y entendre de la bonne musique, ainsi qu'à la place de la République, la première place d'Oran.
Voilà à mon point de vue énuméré, ce que bien des Oranais peuvent juger véridique, depuis 1880, jusqu'en 1922, date à laquelle paraîtra ce guide.
Posté Le : 23/09/2015
Posté par : patrimoinealgerie