Indisponibilité des plages à Arzew

L’ouverture de la saison estivale a-t-elle un sens ?
« L’ouverture de la saison estivale dites-vous ?, mais de quelle ouverture s’agit-il alors qu’aucune plage n’est accessible ! ».

C’est en ces termes que les estivants de la commune d’Arzew ont accueilli l’ouverture de la saison estivale 2009, annoncée en grande pompe le 1er juin dernier par les élus locaux, qui ont procédé au pavoisement des artères de la ville avec des banderoles aux divers slogans.

En effet, hormis la plage dite « des CNS », la corniche d’Arzew ne dispose plus de plages dignes de ce nom, et cela depuis plusieurs années avec l’envahissement du béton tout au long du littoral à quelques mètres seulement de ce qui en reste comme rivage au sable doré.

« Tous les accès aux plages qui existaient entre les habitations ont été squattés par les riverains alors que jadis, la mer était à vue d’œil en passant en voiture », déplorent les nostalgiques de l’ancien Arzew.

Les plages d’Arzew qui faisaient la fierté de la cité du pétrole ont complètement disparu du décor. A titre d’exemple, « Le méthanier », la petite plage qui accueillait jusqu’à dans les années 80 des familles entières, a vu son rivage s’amenuiser comme une peau de chagrin.

Sur le plan hygiène, beaucoup reste à faire car « les eaux usées issues des habitations limitrophes se déversent directement en mer, du Cap Carbon jusqu’au lieu dit « Fontaine des gazelles » où la côte est devenue répugnante ».

Outre l’hygiène qui laisse à désirer et l’atteinte à l’environnement, la route de la corniche baigne dans le noir faute d’éclairage public, pourtant signalé à maintes reprises. « Des doléances qui tombent dans les oreilles d’un sourd », font remarquer les estivants en général et les riverains en particulier.

Le constat de visu laisse le commun des mortels à se poser la question : « Y a-t-il une saison estivale à Arzew, dans une ville qui ne dispose plus de plages ? ».