Oran - Hassi Bounif

Hassi Bounif (Oran) - L'eau traitée sera utilisée pour les besoins du CET: La station de traitement du «lixiviat», opérationnelle en septembre





Les travaux d'installation de la station de traitement du ‘lixiviat' (jus des ordures) du centre d'enfouissement technique du groupement d'Oran, seront lancés, incessamment, a-t-on appris du directeur des CET de la wilaya d'Oran.

«Les procédures pour l'acquisition de cette station de traitement sont en bonne voie. Le fournisseur de cette station, qui sera livrée, clés en main, a pris possession du terrain. Cette station de traitement, qui sera importée d'Allemagne, aura une capacité de traitement de 52 litres par heure. L'eau traitée par cette station sera pure. Elle sera utilisée pour le lavage des camions et des bennes-tasseuses et l'arrosage par aspersion des espaces verts et des arbres du CET», affirme la même source.

Le ministère de l'Environnement avait lancé, fin 2012, un avis d'appel d'offres pour doter 8 centres d'enfouissement technique, à travers le territoire national, de stations de traitement du ‘lixiviat' (ou ‘percolat').

Le ‘lixiviat' est le liquide résiduel qui provient de la percolation de l'eau, à travers les déchets. Il se charge de polluants organiques, minéraux et métalliques, par extraction des composés solubles (lixiviation facilitée par la dégradation biologique des déchets) et risque ainsi de provoquer la pollution des sols et de la nappe phréatique.

La composition des déchets enfouis, leur degré de décomposition, leur taux d'humidité et l'âge de la décharge, sont les principaux paramètres influençant la composition du ‘lixiviat'.

Il existe plusieurs procédés techniques pour le traitement du ‘lixiviat'. Pour arriver à le traiter avec des qualités de rejet satisfaisantes, les techniques à mettre en œuvre sont poussées.

On traite les ‘lixiviats' par voie biologique de type intensif. Ces traitements biologiques, couplés à des traitements de finition, ont fait leur preuve et sont économiques.

On peut, également, les traiter par concentration (osmose inversée ou évaporation), mais attention, ces procédés produisent des concentras extrêmement coûteux à gérer et le retour, directement, sur le site est extrêmement dommageable à long terme, cela inhibe, complètement la production de ‘biogaz' par exemple!

Le traitement biologique a pour intérêt la dégradation des odeurs. Les odeurs des ‘lixiviats' sont dues à deux paramètres: la présence d'ammoniac et la décomposition de la matière organique présente dans l'effluent dont la macération se poursuit (fermentation anaérobie, c'est-à-dire sans air).

Il est à rappeler que les habitants des localités limitrophes du CET du groupement d'Oran avaient dénoncé, à plusieurs reprises, depuis l'ouverture du CET en mai 2012 les odeurs nauséabondes provenant du bassin de stockage du ‘lixiviat'.

Une commission de l'APW s'est déplacée sur les lieux pour trouver une solution.

Les responsables du CET avaient, finalement, décidé de recourir aux services de la SEOR pour vidanger le bassin de stockage des «lixiviats» qui ont été transférés à la station de traitement et d'épuration d'El Kerma.




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