Esquisse d'El Missoum Bensmir

(Né en 1938). Maître du genre Baladi. Fils du Cheikh El Hachemi Bensmir. Né à Oran, il a débuté dans le genre bédouin oranais en 1952 et a enregistré Baghi Nehjar, Roh Fi Khfya, Jar Hobbek. La télévision lui ouvre ses studios dans les années 60. Cette belle voix du Melhoun, auteur de jar Alaya El Ham et de « Ouahran Men Ledjbel Tbène », devant la poussée des bureaucrates et des marchands escrocs l’obligent à se réfugier dans le théâtre. Il intègre la compagnie d’Ould Abderrahmane Kaki où Diwan el Garagouz et El Guerrab lui offrent une tribune. L’ancien cycliste fait de la résistance et dénonce, dans ses Qacidate, les fonctionnaires de l’art sans jamais oublier de chanter l’amour de la vie, l’évocation de la chair, le culte des aïeux. Devant l’inégalité du combat, les éditions El Feth lui ferment la porte, le poète range tous ses cahiers d’écolier noircis de vers ainsi que ses instruments à cordes. Il finit après trente ans de chant comme « pointeur » au port d’Oran. En cela il rejoint l’autre grand artiste de la place de Mdina Jdida, Blaoui Houari qui se retrouve bibiliothécaire au théâtre régional d’Oran.